A Paris, il fait froid. Au point qu'on prend moins de pauses dans la cour, que du coup notre productivité remonte, notre consommation de café diminue et mon tabagisme passif disparaît. N'est-ce point fantastique, donc?
lundi 29 novembre 2010
Intermède musical
Publié par Grand Coyote à 22:10 2 commentaire(s)
Thèmes : J'aime, Ma vie française
dimanche 28 novembre 2010
3rd date
A Beaubourg, il y a de ces salles larges et lumineuses. Parquet et murs blancs et ce banc au milieu. En général on s'assoit sur ce banc et on contemple la peinture suspendue au mur d'en face. Parfois seul, parfois à deux. Parfois il n'y a personne d'autre dans la salle. Et on est bien.
La nuit est tombée sur Paris entretemps. Alors on essaie de reconnaître les bâtiments de la terrasse supérieure, les tours, les coupoles, parfois illuminées, parfois masses sombres. Et elle est là, elle s'y perd autant que moi, elle me demande, je ne trouve pas. Loin, pas loin, le Paris miniature se déroule à nos pieds, un soir d'automne avancé qui l'entremêle de fumées blanches.
On traverse la Seine, on se perd, changeant maintes fois de directions. Elle sait où elle va et puis non. On s'ègare, l'iPhone nous relance sur une autre route. Elle va trop vite aussi, parfois. Mais à un moment on l'atteint, ce restaurant auquel j'avais pensé sans trop m'organiser. Y aura-t-il une table? Pour deux, oui.
La serveuse était désagréable, mais je ne me souviens plus trop d'elle. A la table du coin, il y avait toi et moi. Le vin bio n'était pas bio, c'était secondaire. On a trop mangé, c'était secondaire. Il y avait ta main aussi, la mienne, bien plus. On est partis comme des voleurs, ce n'était pas important.
On a cherché un bar, mais ils regardaient tous le rugby. Beaucoup trop de gens regardent le rugby ici, beaucoup trop fort. On essaie encore un bar, tu me fais non de la tête dans celui-ci aussi, trop de bruit, trop d'images au fond vert. On se retrouve dans un autre, finalement. St-Michel, encore, mais est-ce bien important?
Ce matin, on était un peu perdus, dans ma cuisine. Oui, le XIVème, c'est calme, par ici. Mais toi, tu ne connais pas, ce n'est pas chez toi. Et moi, c'est à peine chez moi et plutôt inattendu. Des croissants parisiens, de forme étonnante. Du café. Et toi, il faut que tu t'en ailles. Je ne te chasse pas, oh non. On se souhaite une bonne fin de dimanche devant la station de métro, c'est un peu irréel. Heureusement, il y avait ta main sur le chemin, ces petites choses simples presque enfantines et oubliées, si nécessaires. Mais voilà, c'est ainsi: toi la rive droite, moi la rive gauche.
Grand Coyote, dans tout ceci, est un peu perdu. Il va falloir rassembler ses esprits, attendre demain. Ce sera difficile.
La nuit est tombée sur Paris entretemps. Alors on essaie de reconnaître les bâtiments de la terrasse supérieure, les tours, les coupoles, parfois illuminées, parfois masses sombres. Et elle est là, elle s'y perd autant que moi, elle me demande, je ne trouve pas. Loin, pas loin, le Paris miniature se déroule à nos pieds, un soir d'automne avancé qui l'entremêle de fumées blanches.
On traverse la Seine, on se perd, changeant maintes fois de directions. Elle sait où elle va et puis non. On s'ègare, l'iPhone nous relance sur une autre route. Elle va trop vite aussi, parfois. Mais à un moment on l'atteint, ce restaurant auquel j'avais pensé sans trop m'organiser. Y aura-t-il une table? Pour deux, oui.
La serveuse était désagréable, mais je ne me souviens plus trop d'elle. A la table du coin, il y avait toi et moi. Le vin bio n'était pas bio, c'était secondaire. On a trop mangé, c'était secondaire. Il y avait ta main aussi, la mienne, bien plus. On est partis comme des voleurs, ce n'était pas important.
On a cherché un bar, mais ils regardaient tous le rugby. Beaucoup trop de gens regardent le rugby ici, beaucoup trop fort. On essaie encore un bar, tu me fais non de la tête dans celui-ci aussi, trop de bruit, trop d'images au fond vert. On se retrouve dans un autre, finalement. St-Michel, encore, mais est-ce bien important?
Ce matin, on était un peu perdus, dans ma cuisine. Oui, le XIVème, c'est calme, par ici. Mais toi, tu ne connais pas, ce n'est pas chez toi. Et moi, c'est à peine chez moi et plutôt inattendu. Des croissants parisiens, de forme étonnante. Du café. Et toi, il faut que tu t'en ailles. Je ne te chasse pas, oh non. On se souhaite une bonne fin de dimanche devant la station de métro, c'est un peu irréel. Heureusement, il y avait ta main sur le chemin, ces petites choses simples presque enfantines et oubliées, si nécessaires. Mais voilà, c'est ainsi: toi la rive droite, moi la rive gauche.
Grand Coyote, dans tout ceci, est un peu perdu. Il va falloir rassembler ses esprits, attendre demain. Ce sera difficile.
Publié par Grand Coyote à 17:23 3 commentaire(s)
Thèmes : Ma vie française
jeudi 25 novembre 2010
2nd date
Parce que je l'ai rappelée et qu'elle a accepté. Oui. Alors on s'est revus, plus longuement, moins improvisé. Mieux, nettement mieux. Bien, tellement bien. Le temps a passé sans nous gêner. Soudain, il était l'heure de rentrer, déjà. Trop tôt. Mais oui, on se reverra.
P.S.: je crois que je suis un peu tout fou...
P.S.: je crois que je suis un peu tout fou...
Publié par Grand Coyote à 01:24 3 commentaire(s)
Thèmes : Ma vie française
lundi 22 novembre 2010
La règle des 3 jours
Où l'on me dit qu'il est de bon ton et même raisonnable de laisser un peu de temps passer. Que le temps, donc la distance, en passant crée des circonstances plus favorables que des actions rapprochées, trop pressées. Masquer son intérêt pour l'assurer. Contradictoire, paradoxal... Mais c'est la règle.
3 jours, la durée sur laquelle l'on s'accorde. 3 jours, le temps qu'il faut, ni plus, ni moins. 3 jours, valeur artificielle et vaine. Alors j'attends, même si, si je m'écoutais, j'aurais déjà craqué... Mais voilà, j'ai perdu les plans, la trace d'alors. Je ne sais plus comment j'avais fait dans des cas similaires, il y a trop longtemps.
La mère de mon fils, c'était de toute manière une histoire à part. Pas de similitudes. Et puis même là, j'ai aussi perdu les plans. Inutile de reconstruire la même chose de toute manière.
Alors j'attends trois jours et trois jours, c'est demain. Demain où je remettrai tout en jeu. All-in. Peut-être qu'elle ne répondra pas. Peut-être qu'elle refusera. Peut-être non, après tout. Alors oui, all-in.
3 jours, la durée sur laquelle l'on s'accorde. 3 jours, le temps qu'il faut, ni plus, ni moins. 3 jours, valeur artificielle et vaine. Alors j'attends, même si, si je m'écoutais, j'aurais déjà craqué... Mais voilà, j'ai perdu les plans, la trace d'alors. Je ne sais plus comment j'avais fait dans des cas similaires, il y a trop longtemps.
La mère de mon fils, c'était de toute manière une histoire à part. Pas de similitudes. Et puis même là, j'ai aussi perdu les plans. Inutile de reconstruire la même chose de toute manière.
Alors j'attends trois jours et trois jours, c'est demain. Demain où je remettrai tout en jeu. All-in. Peut-être qu'elle ne répondra pas. Peut-être qu'elle refusera. Peut-être non, après tout. Alors oui, all-in.
Publié par Grand Coyote à 21:20 1 commentaire(s)
Thèmes : Ma vie française
samedi 20 novembre 2010
1st date
A Paris, un samedi après-midi. Elle arrive en retard, mais les françaises m'ont habitué à cela. S'ensuivent des choses simples, compliquées, adaptées, inadaptées, des hauts, des bas, des conversations, des silences puis un café non loin du Palais-Royal. Un "au revoir" un peu raté dans une rame de métro, 10 secondes pour descendre et puis... plus rien. La foule, le silence, la ligne 4, toujours la même, bondée comme un samedi après-midi.
Je suis mitigé. Si je suis froid et raisonné, tout n'était pas parfait. Si je suis froid et raisonné, elle était très jolie. Si je suis froid et raisonné, il y a eu des blancs. Si je suis froid et raisonné, il y a eu des bons moments, beaucoup même. Si je suis froid et raisonné, la conclusion n'était pas claire, bâclée même. Si je suis mon instinct, j'ai envie de la revoir.
Alors la question: 2ème, pas 2ème? Quand alors, comment?
Je suis mitigé. Si je suis froid et raisonné, tout n'était pas parfait. Si je suis froid et raisonné, elle était très jolie. Si je suis froid et raisonné, il y a eu des blancs. Si je suis froid et raisonné, il y a eu des bons moments, beaucoup même. Si je suis froid et raisonné, la conclusion n'était pas claire, bâclée même. Si je suis mon instinct, j'ai envie de la revoir.
Alors la question: 2ème, pas 2ème? Quand alors, comment?
Publié par Grand Coyote à 22:56 1 commentaire(s)
Thèmes : Ma vie française
vendredi 19 novembre 2010
Beaujolais nouveau
Ce soir, c'était le beaujolais nouveau. Rien de bien extraordinaire, me direz-vous. Un vin approximatif, une coutume discutable, mercantile et surranée. Ce serait compter sans le "social"...
Le "social", c'est ce groupe facebook sans couleur initiale, où mon bon Benz m'invita. Et comme tous groupes, il y a des "events". Et comme j'avais envie de sortir de mon tunnel, je me suis inscrit. Après une journée à Wolfsburg, je méritais bien cela, après tout.
Brave mais anxieux, je retrouve Benz à la sortie du métro. C'est Paris, il pleut, je ne connais pas le coin, mais que diantre! On rentre. Au sous-sol du lieu, réunion du groupe. Des gens de tous horizons. Je laisse ma veste sur un cintre, dans un coin.
Buvons-donc un Beaujolais. C'est cher, ce n'est pas terrible, mais bon, tradition... On parle avec des gens inconnus. Et puis, dans un éclair de cette cave sombre, elle est là, soudain, inattendue.
Elle ressemble un peu à Cuculidée Malchanceuse, mais ce n'est qu'une similitude lointaine, elle est bien plus. Je me rends compte plus tard, alors que nous devisons au bar, qu'elle est un peu cette francaise dont tous les allemands rêvent. Et là, je deviens fou ou schizophrène, je ne sais plus...
Elle s'en va, mais on se reverra. Je n'ai pas repris de Beaujolais et finalement, je suis plutôt content, ce soir. Il pleut: paisible...
Le "social", c'est ce groupe facebook sans couleur initiale, où mon bon Benz m'invita. Et comme tous groupes, il y a des "events". Et comme j'avais envie de sortir de mon tunnel, je me suis inscrit. Après une journée à Wolfsburg, je méritais bien cela, après tout.
Brave mais anxieux, je retrouve Benz à la sortie du métro. C'est Paris, il pleut, je ne connais pas le coin, mais que diantre! On rentre. Au sous-sol du lieu, réunion du groupe. Des gens de tous horizons. Je laisse ma veste sur un cintre, dans un coin.
Buvons-donc un Beaujolais. C'est cher, ce n'est pas terrible, mais bon, tradition... On parle avec des gens inconnus. Et puis, dans un éclair de cette cave sombre, elle est là, soudain, inattendue.
Elle ressemble un peu à Cuculidée Malchanceuse, mais ce n'est qu'une similitude lointaine, elle est bien plus. Je me rends compte plus tard, alors que nous devisons au bar, qu'elle est un peu cette francaise dont tous les allemands rêvent. Et là, je deviens fou ou schizophrène, je ne sais plus...
Elle s'en va, mais on se reverra. Je n'ai pas repris de Beaujolais et finalement, je suis plutôt content, ce soir. Il pleut: paisible...
Publié par Grand Coyote à 00:08 0 commentaire(s)
Thèmes : J'aime, Ma vie française
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