dimanche 22 mars 2009

Le vide

Oui, ma colocataire est partie. C'est vide et froid, ici. Je n'ai pas encore complètement réalisé. Vous ne m'en voudrez pas si je n'écris plus pendant un temps...

lundi 16 mars 2009

Bientôt le printemps...

... alors j'en profite pour hurler encore un petit peu dans le froid. Après, ça fera moins romantique. D'ailleurs, ce n'est pas comme si je n'avais absolument aucune raison de hurler. Et puis de toute manière, je n'ai pas besoin de me justifier. Manquerait plus que ça...

En attendant, maintenant, c'est la saison des lapins. Pour les non-initiés: en Allemagne (et pas seulement du sud), ce sont les lapins qui pondent les œufs de Pâques. Je dois en parler à peu près tous les ans, mais c'est plus fort que moi. Ah ah ah. Donc les magasins sont remplis d'œufs et de lapins, la plupart du temps de très mauvais goût, couleurs pastel et finition approximative en terre cuite. Beuh. Ils sont fous, ces germains.

jeudi 12 mars 2009

Productivité

Ma productivité est à zéro. Voilà. Je ne devrais pas laisser ma vie privée prendre tant d'importance, c'est mauvais. Mauvais pour le cœur, mauvais pour les finances, mauvais pour l'avenir. Je devrais mieux segmenter, créer des compartiments étanches. Je devrais nettoyer les vieux tiroirs moisis, jeter les vieux papiers. Je l'ai déjà fait, en partie. Mais il y a encore des tiroirs ouverts.

mercredi 11 mars 2009

Du renoncement temporaire et autres choses moins graves

La ville résonne de sons incongrus. Un mugissement lointain, en sourdine. Un train, sans doute, encore un. L'arrêt de tram au pied du pont, le carrefour bien réglé que l'on ne peut pas traverser en moins de deux fois. Des camions, des camions et le tram. Trois stations plus loin: le bureau. Scène matinale, scène quotidienne, scène habituelle. Voilà.

Le renoncement, je connais. Pour faire moins désespéré, on ajoute l'adjectif "temporaire". Cela laisse entendre que c'est plus accepté que subi et que l'on a bien l'intention que cela s'arrange dans le futur. Un bel exemple de renoncement "temporaire": faute de mieux (i.e. motivation, possibilité...) continuer à aller travailler bien bravement dans une entreprise ennuyeuse, entouré maintenant majoritairement de gens inconnus ou quelconques, sans trop de perspectives, à la recherche de pas grand chose non plus, automatique et léger. Mais le renoncement peut aussi se rencontrer dans beaucoup d'autres domaines de la vie quotidienne, que ce soit la médecine, la restauration ou même (j'ose à peine le dire) les relations humaines. Là, c'est moins drôle, alors j'arrête.

Ce matin, j'ai passé deux heures à attendre le contrôle du chauffage. Le même gars que l'année dernière est arrivé, plus tôt que prévu et il s'est consacré au brûleur et au ballon d'eau chaude avec une implication personnelle presque admirable. Ça a duré une petite heure et puis il est reparti, après m'avoir fait signer un papier et m'avoir assuré que tout allait bien. Il pourrait être médecin, en fait, lui. Aussi efficace que le prescripteur de tisanes standard (ils aiment bien les remèdes à base de plantes ici ou alors je ne suis jamais vraiment suffisamment malade).

C'est la saison des giboulées. C'est comme tout, d'un seul coup, ça devient froid, il neige et puis ça s'estompe, plus rien. Ça s'en va, ça revient, c'est comme une chanson populaire. Je suis fatigué, moi.

lundi 9 mars 2009

Pleine lune

Encore une fois la pleine lune, toujours la même, à peu près. Encore une fois le même cirque, se réveiller le matin, crevé, pas rasé, avec du sang sur les mains et ne se souvenir de rien. La routine, quoi. Je ne devrais pas m'étonner. Au moins, ce n'est pas le sang de bip-bip. C'est bien connu, le coyote n'attrape jamais bip-bip. Et ce n'est pas à cette lune-ci que ca changera.

vendredi 6 mars 2009

L'étang aspiré

Nos nouveaux voisins de bureaux (séparés par des murs en béton, quand même) sont des gens bien. D'abord, ils sauvent le monde grâce à leurs produits pharmaceutiques. Ensuite ils le font en toute éthique (n'en déplaise aux trois étudiants chevelus qui manifestaient devant leur porte il y a quelques semaines) et dans le respect de toute vie animale (les lapins leur disent merci). Et puis ils ont beaucoup plus d'employées que nous (pas difficile). Et encore ils font toujours des meetings rigolos au rez-de-chaussée qu'on-passe-devant-en-rentrant, au Powerpoint proéminent. L'autre jour, je les ai même surpris à faire du yoga dans une salle du rez-de-chaussée où ils avaient malencontreusement oublié de tirer les rideaux...

Bref, ces braves gens ont une magnique terrasse séparée par une barrière métallique et surveillée par des caméras. Et au bord de la terrasse, il y a un étang magnifique quoiqu'artificiel. Le problème: après la fonte des glaces, il s'avéra que les cailloux sous-jacents d'ordinaire d'un brun clair très pur étaient recouverts d'une algue verte du plus mauvais effet. Alors hier, dans le froid et sous la pluie(!), deux gars en blouse bleue ont aspiré laborieusement toute l'eau de l'étang. C'est triste. Pourquoi je raconte ca alors que l'intérêt en est extrêmement limité et en sus complètement hors-sujet? Pour rien, c'est comme ma vie actuelle, je fais des trucs sans trop savoir pourquoi, parfois insignifiants, parfois gratuits, souvent en perdant de vue l'essentiel. C'est pas comme ca que je vais accomplir ma légende personnelle, encore.

mercredi 4 mars 2009

Les trains qui passent

Pour un temps, plus de son ni d'image pour ces messages. Plus de multimédia, juste du texte pur, à peine formaté. Pour appuyer le propos, se conforter dans la crise et puis aussi parce que le temps des jolies images et des chansons tristes s'estompe dans le brouillard de 2009, inattendu et de plus en plus épais. On dégraisse, quoi.

Je pourrais dire que tout va bien, en surface, bien superficiel pour m'accorder à la politique actuelle. Je pourrais dire que tout est pour le mieux, ennemi du bien, fuyant le quotidien parfois morbide d'un monde qui se désagrège. Je pourrais dire que je m'en fous et que je baisse la tête, mais serait-ce bien raisonnable? Non. Je passe des heures à essayer de comprendre des choses, sans la moindre certitude que cela ne me soit d'une quelconque utilité sur aucun front. Gratuitement, peut-être même parfois par désœuvrement. Ça doit vouloir dire que je n'y crois pas, que je doute et ça non plus ce n'est pas vrai, j'y crois, je m'accroche. Il y a juste trop de flottement, en ce moment. Je fatigue. La fin de l'hiver est dure pour les coyotes.

De l'autre côté du bâtiment, on voit les voies de chemin de fer et les train qui passent. Des rouges, des blancs et même, bonheur suprême, un TGV fugitif, lundi matin. Je dois être con de m'extasier devant un TGV qui passe, mais c'est aussi ce qui reste, j'en ai marre des trains rouges et des ICE. Marre des bus bleus, des voitures grises et des cailloux sur les trottoirs, reliquats de neiges passées. Et je dis ça, mais je me trompe: bien sûr, je ne peux pas tout rejeter sur mon environnement, sur cette ville, sur ses passants. Moi qui suis si bien placé pour le dire, mais on n'en est pas à une contradiction près. Le doute revient, le doute s'installe. Encore une fois. Un jour dépressif, le prochain euphorique. Ad libitum.

mardi 3 mars 2009

Caféinomane

Plus possible maintenant, dans nos nouveaux bureaux, de commencer une journée sans café. Moi qui n'en buvais auparavant que sous couvert d'être social. Bah non. Maintenant, c'est foutu, j'en prends par habitude, sans réfléchir, sans grande satisfaction non plus, parce que quand même, il n'est pas bon, le café. Caféinomane, à mon âge...