dimanche 27 juin 2010

La liste

Aujourd'hui aurait pu être une journée de glande royale, ponctuée tout juste par quelques huitièmes de finale en arrière-plan d'internet (ou comment les allemands laminèrent les anglais et comment l'argentine était plutôt bien partie). Mais ça non, c'était trop demander. Mais bon, rassurons-nous: impact minimal...

Je trouve juste cet e-mail de Grande Belette sur Facebook, tout frais, intitulé "Liste" et que je vous traduis dans la foulée:
"M'as-tu virée de ta liste d'amis? Pourquoi donc?? Là je ne capte plus rien...."

Je savais bien que cette décision secondaire, aussi symbolique que pratique, pourrait être conçue comme extrêmement blessante par une passionaria des réseaux sociaux. Mais je l'ai fait quand même... C'est d'ailleurs bizarre qu'elle puisse encore m'envoyer des mails alors que je l'ai interdite de séjour, il va falloir que je vérifie encore une fois mes réglages. Mais non, le plus intéressant, c'est tout de même le contenu et la forme. Et son éloignement confirmé des réalités. De tous les moyens de communication à sa disposition, elle choisit celui-ci et pour faire passer quel message?

Alors j'écris juste ceci ce soir, avant une semaine qui sera une fois de plus allemande, ou: "Comment aller se ressourcer tout en passant par Wolfsburg". J'espère qu'en Allemagne, il fait moins chaud qu'à Paris...

vendredi 25 juin 2010

Avenue René Coty

Il y en a, des avenues de ce nom, en France. Ca sonne bien désuet, presque franchouillard, classique, au même titre que Vaillant-Couturier ou Leclerc. On pense aux squetches des Inconnus, on pense à OSS117. Mais mon avenue René Coty à moi, ce soir d'été, elle est bien paisible.

En marchant au milieu de l'avenue René Coty, on voit le monde parisien tel qu'il est. Sale, puant parfois, brouillon souvent et impulsif, non dénué d'une certaine grâce et en définitive attachant. Que peut la Donnersbergerstr. contre l'avenue René Coty? Pas grand chose, bien loin de choses rêvées, que ne semblent de toutes facons pas goûter les grandes filles bavaroises. D'accord, ce n'est pas parfait, misérable même, mais ce n'est pas ce qui est important.

Avenue René Coty, je regarde et je me dis que je jetterais bien sur le clavier quelques mots à son sujet. Mais j'aurai oublié avant d'arriver à la fin de ma migration quotidienne.

Il y a un an, je ne faisais que passer à Paris, pour un entretien d'embauche. Et voilà... Le temps a passé, passe, passera. Par exemple, que vais-je faire de ce week-end? Non, rien. "Va plutôt voir les petits culs au parc Montsouris", me conseille un collègue en verve poétique. J'y penserai (je n'y avais pas pensé). Mais non, peut-être pas, j'ai des choses à faire, utiles mais chronophages, pas absolues, non, pas trop nécessaires, loin d'être suffisantes. Le week-end prochain sera autre.

mercredi 23 juin 2010

Les coyotes préfèrent les folles

Quelle ne fut pas ma surprise en tombant sur cet article dans le fouillis de Yahoo!. Que de questions ou remises en cause encore ouvertes balayée d'un coup par cette révélation tardive, déroutante et rassurante dans le même temps. Tout est dit en un simple article même pas bien tourné, sans âme mais tellement vrai...

Je ne peux m'empêcher de citer ici des passages choisis:
"chez ces femmes (...) un certain nombre de symptômes: une vision du monde tout noir/tout blanc, une profonde peur d'abandon, des sautes d'humeurs, des relations instables, une vulnérabilité dévastatrice..."
Des coups de grâce:
"Un certain type d'homme succombe à tous les coups. Car être fou des borderline en dit long sur sa propre personnalité. Des hommes qui réussissent bien dans leur vie, ont une tendance à être obsessionnels et à supprimer leurs émotions, peuvent facilement se laisser aller à la passion d'une relation avec une femme bordeline, (...) car ils se disent «Elles remplissent une intensité qui manque à ma vie»."
Des scènes mille fois vues (ou le syndrôme du St-Bernard):
"La fragilité d'une femme borderline attire aussi les hommes atteints d'une sorte de complexe du héros. La femme borderline ayant sans cesse besoin d'être rassurée et mise en confiance, ces hommes se sentent utiles."
Et des descriptions réminiscentes:
"Les femmes borderline sont souvent des femmes brillantes, très agiles d'esprit et douées pour le débat. Avec un traitement, elles ont toutes les chances de s'accomplir dans de brillantes carrières. Beaucoup de femmes atteintes de BPD (...) ont été très timides et inhibées durant leur enfance. Elles sont également souvent atteintes de troubles alimentaires et sont très attachées à leur apparence."

Alors voilà, ma vie récente résumée en une page sans clics, un sentiment d'accomplissement et de vide mêlés. Car que sont Cuculidée Malchanceuse et Grande Belette, sinon des archétypes de cette catégorie. Et le bon Grand Coyote qui joue le jeu... Tssss... La vérité, alors, serait une affaire de patience plutôt que de cheminement personnel et aussi un jeu de chance et de hasard? Pourquoi tombai-je sur cette page, cette après-midi, alors que je cherchais le live d'Angleterre-US? N'empêche qu'avec l'analyse de Grande Belette, j'avais déjà bien avancé personnellement dans cette direction, comme quoi, la chance...

Question subsidiaire: alors, la mère de mon fils? Bah non, en fait, pas trop... Mais c'est quand même la mère de mon fils... Comme quoi, les théories comportementales, la psychologie et les statistiques...

mardi 22 juin 2010

Ecran géant

On n'y échappera pas. Même au boulot. Les RH nous on gentiment annoncé l'organisation de la retransmission du match au 3ème. Il y a un écran géant et deux écrans plus discrets. La foule s'amasse et puis le spectacle ne suit pas. Enfin si, il suit, pas dans le bon camp, mais est-ce bien nécessaire. Des ovations locales saluent les buts de l'Afrique du Sud et ne font que confirmer l'esprit d'ensemble: on s'en fout.

Il reste Raymond, mon modèle de déni et d'abnégation. Il me manquera, les autres inutiles, non. Maintenant dois-je être ouvertement pour l'Allemagne? Cela ne change rien, puisque je m'en fous. Mais en ce pays sinistré, je n'ai plus trop le choix, il faut choisir un camp, c'est bien triste. Pensée émue pour le marché des écrans plats voire 3D et le marché des maillots et chaussures de sport, eux aussi sinistrés. Moi, ce qui me sinistra le plus, j'en tremble encore à cette pensée, c'est l'intervention de Roselyne Bachelot (Sinistre des sports, pour les étrangers) hier soir après son entrevue péremptoire avec certaine équipe d'un certain pays. La pauvre. Et pauvres nous, gouvernés par ça, infligés de l'affligeant...

Maintenant, tout le monde aura l'esprit beaucoup plus sportif, puisque neutre par défaut. Même mes clients allemands me foutent la paix parce que bon, chez eux, ce n'est pas extraordinaire non plus. Bref, il reste à tenir le calendrier... Tiens au fait, c'est quand les vacances???

samedi 19 juin 2010

Ebriété vespérale

Vendredi soir salvateur, c'est l'Angleterre contre l'Algérie. Mon bon vieil ami anglais s'offusque par SMS interposés, de Munich, mais on rigole, même s'il n'y a pas de quoi. C'est ce qui nous sauve, somme toute. Alors que l'on fume sur la terrasse (le trottoir, quoi), des adolescentes nous apostrophent sur leur chemin pressé, nous demandent le score. On leur dit que c'est minable, elles ne nous croient pas, dans un premier temps, puis reprennent leur chemin vers un avenir incertain, avec une moue finalement bien banale. On s'en fout.

Dans le métro non plus, rien, sauf ma voisine qui me rappelle ceci, impromptu du soir dans Le Monde: Munich, la ville la plus agréable du monde. Même blindé, ca fiche un coup... Ne me rappelle rien, je suis parti, certes, j'ai des regrets, mais leur accumulation n'est pas productive, il y a un mieux, par exemple si je n'étais pas parti, je ne t'aurais jamais rencontrée, toi, ma voisine, ni même mon autre voisine, ni même tous ces autres qui sauvent les jours par leur présence collégiale et tellement plus amicale qu'avant.

Mais voilà, le "loin" combiné à l'"avant", c'est la nostalgie facile, le regret gratuit. La destinée, ce n'est pas si simple. Moi, je dois l'apprivoiser encore et l'accepter, ma destinée. Celle qui me pousse encore chaque jour à parler allemand. Celle qui me perturbe le long du canal St-Martin quand des pensées germaniques me viennent et que je ne peux les exprimer que dans la langue de Goethe, ce bon Johann Wolfgang...

On te dit que vieillir c'est mûrir, accepter et comprendre. Je comprends, mais je n'accepte pas, Je ne comprends pas que cette conne préfère sa superficialité factice et le leurre d'une vie médiocre à moi. Mais je suis présomptueux, le fossé culturel, l'ai-je bien évalué? Je ne vois plus les commentaires de Grande Belette sur Facebook, mais encore ceux de Belette stylée. Grande Belette, elle est partie, disparue, elle doit faire de la moto avec des cons. Devrais-je m'en formaliser? Non, mais si, quand même... Pas anodin, pas indifférent, c'est tout moi... Blaireau, va.

La ligne 4 est bloquée par des bagarres à une autre station, je passe sur la 6 et puis je marche. Le soir, c'est bien, surtout vendredi. Oui, il y en a par deux qui se tiennent par la main, c'est frustrant. Mais c'est ainsi. Paris ou Munich, cela ne change rien. Ce qui est décisif, c'est ce que j'en fais, or la vérité est peu flatteuse: rien.

La vodka-caramel ne passe plus aussi bien qu'avant, il y a un truc qui fait masse. Tu ne devrais pas penser, Grand Coyote, c'est ta damnation...

jeudi 17 juin 2010

La nature est contre nous

Hier soir, tard, moins qu'aujourd'hui mais ca ne vous regarde pas, en définitive. Le journaliste de France 3, en verve, débite son compte-rendu des inondations catastrophiques dans le Sud, chaipus où. Et d'ajouter: "les secours n'avancent pas car à l'heure actuelle il fait terriblement nuit..."

Que dire de plus? La nature est contre nous, tout résistance est superflue. A ce point d'acharnement, je jetterais l'éponge et je brandirais le drapeau blanc...

Ce soir, pour compenser, je me retrouve dans un semblant de Biergarten aux Buttes-Chaumont et ca marche. Pas de coupe du Monde, ce n'est pas la peine, autant s'en jeter une tranquillement en bonne companie. C'est toujours ca de pris, avant qu'il ne fasse terriblement nuit...

lundi 14 juin 2010

Des photos de mariage

Marmotte boulotte m'envoie un e-mail tout enjoué. Elle me remercie d'être venu de Paris rien que pour son mariage, il y a un mois et me dit, somme toute, qu'elle était très contente de me voir. Et puis aussi, elle me donne le lien vers le site que son mari à elle a créé rien que pour eux et qui rassemble toutes les photos professionnelles de leur mariage à eux. En gros, il y en a bien 800. En 10 jours à Seattle j'en avais fait 654 et encore, parce que j'avais un nouvel appareil photo et que j'étais loin...

Elle me dit aussi qu'elle m'envoie une carte officielle par la poste qui est plus lente bien que pas en grève. Les gens heureux ne doutent de rien, c'est cela qui fait leur charme. Mais Marmotte boulotte étant qui elle est, je ne lui en veux pas. C'est même parfois bien rassurant que de savoir qu'il existe des gens comme elle, simples et bons (sans les moindres sous-entendus dans ces deux qualificatifs).

Dans les photos, il y en a de moi. Il ne m'a pas raté, le photographe. D'ailleurs, sur l'une des photos, maintenant figées pour l'éternité numérique dans un album de mariage en ligne, on m'y voit au bras d'un accessoire de mode plutôt inattendu (je rectifie: inattendu maintenant, à l'époque attendu). J'ai nommé: Grande belette. Ennuyeux. Didactique. Elle est sur d'autres photos, mais on ne fait pas trop le lien entre nous, pas comme sur cette photo initiale devant le restaurant. D'ailleurs, le photographe m'avait bien énervé à faire sans cesse des photos d'elle par la suite. Mais elles n'apparaissent pas dans la collection officielle, il a sûrement dû se les mettre de côté. Pervers, va.

Le reste, des photos de gens qui sourient. Parfois, je suis là, pas souvent. Je fais mon Bob Sinclar (le vrai, pas le DJ), aussi. Le beau gosse en costume beige dans une mer de costumes sombres. Finalement, c'était pas mal. Quel dommage qu'il ait plu et que je n'aie pas pu rouler ouvert en A3 cabriolet... Les petites satisfactions bavaroises, quoi. Et le lendemain, au lieu d'essuyer les humeurs de l'Accessoire, j'aurais mieux fait d'aller faire du bateau avec Taupe industrieuse. On ne m'y reprendra plus, que je jure, mais un peu tard. Et puis bof, si, on m'y reprendra, sans doute pas avec la même, mais contre l'Entropie l'on ne peut rien.

J'ai répondu bien gentiment et poliment à Marmotte boulotte. Remerciée, rassurée. Et je lui ai dit que maintenant, en plus, j'étais en paix avec mon passé allemand. Enfin, l'une d'elles, mais sur ce dernier point, elle ne doit pas être au courant...

dimanche 13 juin 2010

La semaine des moustiques

Comment considérer froidement une semaine comme la précédente? Comme d'habitude, finalement. Au-delà du délire professionnel et de ma remise en question, dégradation puis promotion, rien de bien conséquent. Ah si, il y a un truc avec du football, chaipus, mais je ne suis pas concerné directement, bien que j'aie parié comme tous dans mon département.

A Paris, il fait chaud. Moins qu'à Budapest, mais suffisamment. Mais les moustiques ne sont que sur la côte d'azur apparemment, pas à Paris. Et la lune? Non, normalement, non. Rien à voir. Alors l'explication des excès de la semaine passée, où est-elle à chercher? Nulle part, rien que la folie ordinaire. Du coup, j'ai remis à jour quelques papiers, au cas où.

Pour changer, il est plus que temps de planifier les vacances. Petit Coyote prendra-t-il l'avion seul, "enfant non accompagné"? Je crois que oui, sa mère est presque convaincue, ce ne fut pas une mince affaire. Reste à assurer la logistique. Et prévoir la Tour Eiffel, cette fois-ci. Mieux qu'avec Grande Belette. Ce ne sera pas difficile. Et aussi beaucoup plus durable, sans aucun doute.

En attendant, au téléphone, Renard Crispant a oublié de me conter la vie de là-bas. Alors que ma patrie d'adoption joue ce soir. Les arrogants. Déjà 2:0, mais bon, c'était à prévoir. Je ne verrai pas les drapeaux sur les voitures et la liesse populaire cette fois-ci, pas de klaxons dans la chaleur étouffante de la nuit. La vie de là-bas, il la résume aux contes navrants de l'autodestruction programmée de ce qui fut mon entreprise. Prévisible. Il voulait me parler de Cuculidée Malchanceuse. C'est gentil à lui, comme si cela m'intéressait. Elle aussi s'autodétruit, alors?

A Paris, la nuit tombe, la semaine suivante va commencer. J'en fais quoi?

jeudi 10 juin 2010

Psychotique

Il y a des jours où je ne comprends rien. Des jours où je me prends des baffes et j'essaie de comprendre pourquoi et de me convaincre que c'est de ma faute. Un jour au faîte, l'autre dans les abîmes, délire lunatique et cirque infernal.

Des jours où l'on me propose plus ou autant, alors que la veille c'était à peine si je tenais encore debout sous les coups. Je ne comprends rien, mais il n'y a rien à comprendre. Le cirque lunatique, le délire infernal.

On me dit que je ne sais pas faire certaines choses, que c'est très mal et inadmissible pour quelqu'un dans ma position. Mais on me dit le lendemain que je sais faire d'autres choses très bien et que donc ce serait mieux si je ne faisais plus que des choses de ce type. Dégradé puis regradé sans regard.

N'essaye plus de comprendre, me disent les autres. A ma voisine, je demande à quel moment il est trop tard pour se rendre compte que l'on est aussi fou que les autres. Mais là aussi et fatalement, il est déjà trop tard.

Dans tout ceci, j'impulsive aussi. Moins. Remis en question. Et puis non. Je ne comprends rien. Je suis fou, déjà, sans doute et dans un dernier éclair de lucidité transparaît une vérité désagréable. Aussi, qu'aillait-il faire en cette galère?

samedi 5 juin 2010

Bunker

Samedi à Paris, pas envie de sortir. Déjà je temporise, je glandouille et puis quand même, je prends le chemin du dehors. Avant, je mets ma combinaison de guerre sociologique: les lunettes de soleil et l'iPod. Pas de contact visuel, pas de son, je ne parle pas et je ne touche que des choses secondaires et à priori non bactériologiques.

Au Carrefour Market, la foule des grands jours, des petits vieux et des quelconques qui s'accumulent pour acheter vite fait leurs plats cuisinés du week-end. Plein de monde au rayon des boissons. Plein de monde au rayon des boissons alcoolisées. C'est fou. Moi non, j'ai encore du whisky et je crois que ce soir ou même plus tôt, je vais réessayer ce single malt 15 ans d'âge qui me fascine et me nargue, au bord de l'étagère.

J'achète des choses secondaires, même pas importantes, sans âme ni but, comme une ex-amie allemande de sinistre mémoire. Des trucs pas trop gras mais pas parfaits non plus, bonne conscience sélective et restes d'hédonisme. Les petites vieilles s'accumulent à la caisse. Je trouve une caisse pas trop chargée, mais des petites vieilles me suivent. Elles me doublent pendant que je paye et me bloquent le chemin de la sortie. Elles s'esclaffent, convaincues qu'elles sont cool, comme Sex & the City 30 ans après. Je les méprise et je sors.

Dehors, plus loin je vois Grande Belette. Non, pas elle bien sûr, mais sa projection dans 25 ans. Botox et médiocrité, chien ridicule calé compulsivement sous le bras, sourire mondain mais triste. Combien de femmes comme elle, ravagées par la superficialité et la médiocrité, ont perdu tout relief, tout intérêt, pour devenir les potiches sans âme d'une société perdue? Merde, je pense encore à elle... J'ai bien compris avec Cuculidée Malchanceuse qu'on ne peut pas influer sur le destin de ceux qui comptent sans leur participation, sans leur accord. Alors pourquoi je ne peux plus penser à autre chose?

Dans la rue, il y a des filles magnifiques, seules ou pas. Même celle qui sont seules ont cet éclat. Certaines me regardent en coin en me croisant. Donc pas indifférentes? Des années de rien remises en question, c'est trop, il faut que je retourne à ma batcave.

Je rentre dans le bunker, je referme la porte à double tour et je retire la combinaison susdite. Retour vers le temps perdu, avec un frigo plus plein, imparfait mais nourrissant, éventuellement. Et du whisly, encore, toujours, en regardant Dr. House. Il est 15h un samedi à Paris, je bois... C'est pas bon signe.

jeudi 3 juin 2010

Alcoolémie

Dans un bar, à St-Germain, perdu, pas tout seul mais tout comme.Tous les mercredis, dans ce bar, il y a un jeu: devinez le titre de la chanson et gagnez un shot. Je trouve Mason et Alan Braxe sans jouer, je gagne sur Sunblock et Akon, sans trop me forcer. J'en connais un qui gagnerait à tous les coups sans trop se forcer non plus, vu le contexte. Mais non, ici, c'est Paris et une gourdasse juvénile court à chaque fois pour donner ses résultats avant tout le monde. Je la grille deux fois (Sunblock et Akon), cela devient lassant, elle prend le dessus, elle n'est même pas jolie... Le jukebox numérique ne joue plus que des déchets, du hip-hop, je n'ai plus mon mot à dire, nous finissons nos verres et disparaissons. Les shots sont trop peu alcoolisés, anyway.

Dans la rue, les néons des bars, tous plus vides ou trop remplis les uns que les autres, déséquilibre. Métro quelconque, stations ignorées. Va mourir...

Grande Belette me manque, c'est un vide qui n'est plus lié à elle, mais à la possibilité d'un cœur. Pourquoi fallait-il qu'elle soit si superficielle et surtout si intolérable? Si elle savait le chantier qu'elle laisse derrière elle, cette conne. Je ne suis pas parfait, certes, je ne le serai jamais, trop d'histoire, de passif. J'aurais fait des efforts, je les faisais déjà, mais non, ce n'était pas ce que Mademoiselle voulait, pas assez, jamais assez...

Le métro passe vite, les stations défilent, déjà Denfert. Je descends, la nuit est là, toujours et ces quelques couples étrangers devant l'Indiana. Non, rien, l'avenue est vide, tu y étais avec moi, il y a deux semaines, déjà renfrognée et incompréhensible. Quel gâchis... Pourquoi faut-il que je pense à toi en ce soir d'alcoolémie? Trop de temps, trop d'espoir, irrémédiablement perdus pour rien, une incompréhension. Mais tu t'en fous. Quelle conne...

J'ai perdu ce temps avec toi, à cause de toi, mais aujourd'hui: plus rien. Trop bon, trop con. Temps perdu, irrécupérable, trop loin à jamais. Pourquoi?