mercredi 23 avril 2008

Tu devrais t'occuper de trucs importants

Hier j'étais au resto sushi avec renard crispant, mon ami de trente ans qu'on ne se supporte pas, mais si quand même. Et alors qu'en ce lieu de culinarité exclusive, enclave japonaise en territoire allemand, nous attendions que d'autres veuillent bien quitter leur table pour que nous l'envahissions, nous observions la populace. Populace essentiellement jeune ou asiatique, proportionnellement plus féminine qu'en d'autres endroits, moins branchés, plus gras. Je restai fasciné plus qu'un instant par une brune, dans un coin. C'en était hypnotique que cela frisait l'indécence. Dommage que, comme beaucoup d'autres victimes, elle soit assez mal habillée. Dommage...

Après, plusieurs tables se libérées en même temps, dont la sienne et dans le chaos qui s'ensuivit, l'on ne se croisa même pas. La vie est mal faite. Mais bon. On a mangé des sushis. Mes souvenirs de sushis d'il y a 5 ans, à San Francisco, me revinrent. Et du coup, je compris pourquoi j'avais mangé aussi peu de sushis entre temps. Mais ma technique de baguettes est bien meilleure qu'avant. Et la bière japonaise typique est brassée sous licence en république tchèque. Et les petites serveuses japonaises parlent allemand. Etrange...

Après, c'est toujours la même histoire. Il pleut, il y a le métro, les e-mails et le réveil. Et la boucle. Dans la boîte mail, un message d'un Günther autrichien qui voudrait me rencontrer pour me proposer un job, entre l'Autriche et la France. Le chapitre suivant? Mais ça m'embêterait de laisser Belette stylée ici, maintenant que j'y réfléchis. Pourtant là, elle safarise en Afrique du Sud avec son vendeur de ouatures. Là où il n'y a pas de coyote... Ennuyeux...

Dommage. Etrange. Ennuyeux. Pas très positif, tout ça. Heureusement, j'ai redécouvert mon ami Paul Oakenfold. D'où un nouvel album du moment. 5 étoiles, Paul, 5 étoiles. Maintenant que j'y pense, tu as le même prénom que l'autre (van Dyk). C'est fou...

jeudi 10 avril 2008

Mustélidés d'outre-Rhin

Lors d'une discussion précédente, sans doute imbibée, enfin, pas trop, l'on me fit cette remarque: "Il est évident, dans tes exposés, que le coyote est amoureux de belette stylée". Ah ben ça... Je ne m'en étais même pas rendu compte... Le moment me semble donc adéquat pour faire un point sur les personnages féminins de ce navrant vaudeville bavarois.

M. M ne joue plus aucun rôle actif dans cette histoire. D'ailleurs elle non plus n'est pas d'ici. Et elle est tellement unique qu'il serait inutile d'essayer de tirer des conclusions statistiques et formatrices de son comportement. On oublie, donc.

Belette Stylée. Joue un rôle, en tant que confrontation quotidienne et professionnelle avec l'élément féminin. Eléments troublants: elle est jolie et elle a un coeur. On ne s'en rend pas compte tout de suite et c'est normal, c'est bien aussi. Mais c'est Belette Stylée. Même après la disparition des préjugés, elle n'en demeure pas moins responsable des ressources humaines de mon employeur actuel. Vous en tirerez de vous-même les conséquences qui s'imposent.

Une intermittente du spectacle, locale, dont je tairai le nom, rencontrée fugitivement lors d'un cocktail. Sa communication à elle est écrite et fatiguante, car empreinte d'incertitude et d'autres petites choses tellement allemandes que l'on comprend pourquoi cette langue est internationalement employée pour dresser les chiens (si). Je la connais à peine, déjà elle me fatigue... Pas bon signe...

La mère de Petit Coyote. Tant qu'on ne se fritte pas, c'est bien. D'ailleurs on ne se fritte pas, c'est calme, ces temps-ci. Donc tant mieux.

Et puis voilà. L'avantage, c'est que l'on a vite fait le tour...

dimanche 6 avril 2008

En Alaska, personne ne vous entend crier...

Le week-end était calme et destiné à le rester, suite à l'absence de toute allemande (quoi que laisse entendre mon post précédent, mais je vous tiendrai au courant, là, je parle d'autre chose) et à la distance de toute famille. Dans ces conditions, j'investis dans le divertissement cinématographique. Bien m'en pris.

La lecture systématique de Wikipedia me l'annonçait déjà. J'avais affaire à la mise en vraies images d'une bande dessinée américaine réputée. Que je ne connais pas. Alors hop, je vais voir. J'ai passé deux heures abominables. Dans le bon sens du terme. Les boules, quoi... Manque de bol, à force de parcourir Wikipedia, évidemment, je savais déjà de quoi il s'agissait dans le film. Mais je dois dire que c'ètait bien construit, oh oui. Le sang, sur la neige, c'est esthétique. Et puis c'est bien filmé. Les vampires sont très convaincants, plus que d'habitude, dans la concurrence du genre (Blade ou Underworld). Bref, à recommander chaudement (ha ha, humour).

mercredi 2 avril 2008

Chocolate Shake

Dans le cadre de mes activités sociales, qui prennent de l'ampleur, je fais des expériences intéressantes, voire amusantes. Aller faire du toboggan aquatique, par exemple, histoire de me mêler à la populace gluante du dimanche et de prouver que je ne suis pas une poule mouillée. Participer à des soirées anniversaires au concept simple, mais efficace: il y a des bouteilles d'alcools divers, un shaker, des ingrédients variés (enfin, de moins en moins), un livre-guide et la seule fantaisie qui déploie lentement toute sa mesure.

Cette soirée-là, donc, je me trouvai pris au piège de deux allemandes (ou assimilées), alors que je venais de me faire un cocktail (en théorie: white russian) et que je revenais poser le shaker après l'avoir lavé (oui, je suis très propre). Donc je dois leur faire un cocktail. Manque de bol, il n'y a plus de crème (pour faire le white russian). Il faut improviser, mais elles ne sont pas contre. Allons-y. Je me fie à mon instinct, à la couleur et à l'odeur.

Le résultat est buvable, étonnamment. L'une d'elles compare ceci à un tiramisu liquide. Intéressant, presque flatteur. Des recherche rétrospectives me prouvèrent que le fruit de mon improvisation n'était autre qu'un chocolate shake, sans crème de cacao cependant. Après, je ne sais plus trop. Enfin si. J'ai rétrospectivement récupéré le numéro de l'une d'elles (merci, Monsieur).

J'entends d'ici les réactions de ceux qui suivent, qui se scinderont sans doute en deux groupes:
- "C'est pas trop tôt que tu te remues, depuis le temps que tu végètes lamentablement!"
- "Quoi, une allemande? As-tu perdu toute dignité, qu'en est-il de ta haine vernaculaire et frustration locale?"
Aux premiers je répondrai que chaque chose en son temps mais que merci quand même, je vais mieux.
Les seconds, je les emmerde. Je n'en suis pas à une contradiction près.