lundi 23 novembre 2009

Bientôt les fêtes

Travailler comme un bourrin pour des constructeurs de tracteurs germains et ingrats, c'est pas tout ça. Prendre le métro tous les jours pendant 3/4 d'heure et braver H1N1 et les voleurs d'iPhone, c'est pas tout ça. Rentrer tous les soirs dans un appartement qui bien que confortable me rappelle mes temps étudiants (sauf pour son prix), c'est pas tout ça.

Il y a aussi les choses vraiment importantes...

dimanche 22 novembre 2009

La pandémie

L'autre soir, que pour une fois j'étais rentré suffisamment tôt pour jouir en toute quiétude du 20h (en fait j'étais pas rentré spécifiquement pour le 20h, plutôt un heureux concours de circonstances), je tombai sur les images qui se veulent rassurantes d'une sexagénaire bouffie qui se faisait vacciner avec un sourire fat. Soudain au faîte des informations, je réalisai que la matrone susdite était notre ministre de la santé. Déjà qu'en Allemagne je ne savais pas qui était ministre de la santé... De toute manière, en Bavière, à part l'intérieur et l'agriculture, je ne crois pas qu'ils aient d'autres ministères, au mieux des secrétariats d'état sous-équipés.

Bref, Josiane Ministre se faisait vacciner. Depuis, impossible d'échapper aux reportages sur les gymnases reconvertis en centres de vaccination, où les gens ne se bousculent pas pour avoir leur petite piqûre, avec ou sans adjuvants: oui, il y a deux modèles de vaccins, "avec ou sans booster"(sic). Les femmes enceintes, par exemple, n'ont pas droit au "booster" (contrairement aux joueurs du championnat de France de foot).

Le lendemain matin, j'allume la radio pour prendre mon petit déjeuner au comptoir (oui, j'ai un comptoir chez moi). Et là, une sous-ministre ou secrétaire d'état en recherche de reconnaissance nous assénait ces mots chargés de sens: "ce vaccin est un vaccin altruiste".
Je fais une pause pour permettre aux lecteurs de bien se rendre compte de l'énormité de cette déclaration. Un vaccin altruiste contre un virus égoïste?
Ou alors: les gens vaccinés deviendront polis et laisseront leur place dans la queue aux petites vieilles et aux femmes enceintes, aideront les enfants à traverser la rue et feront des chèques à la fondation de France. Les vaccinés altruistes seront bien sûr en première ligne pour le Téléthon...

Et puis hier, j'apprends, par le même canal, que le virus a été muté en Norvège. C'est bête, on commençait à s'habituer. J'espère qu'il n'aura pas trop froid, là-bas. Mais il l'a bien cherché, aussi...

Bon, maintenant, si on s'attelait à sortir de la crise, hein? C'est pas tout ça...

jeudi 19 novembre 2009

Lalalala

lundi 16 novembre 2009

En vrac

Quelques pensées en vrac:
  • J'étais en week-end dans ma famille non hongroise et j'ai (beaucoup) trop mangé.
  • Le flanc du canal était excellent, aujourd'hui midi!
  • La semaine dernière, mes clients allemands étaient particulièrement insupportables: Période cyclothymique entre la chute du mur et l'armistice, sans doute...
  • Il va falloir commencer à planifier les fêtes de fin d'année (celle-là elle est tellement insignifiante qu'on dirait un message de facebook).
  • A propos de facebook, si le seul intérêt pour grande Belette, c'est d'y inscrire qu'elle a participé à la "Soirée des pétasses fières de l'être", je pense que j'ai bien fait de mettre les voiles.
  • J'ai mis à jour Ubuntu et ça a marché du premier coup (oui, les munichois, la 9.10).
  • Il y a un personnage de droguée dans un épisode de GTA4 qui m'a trop fait penser à... vous savez qui...
  • Je lis un livre en allemand dans le métro (je fais trop mon malin, maintenant que j'ai plus d'iPhone...).
  • Je sais plus quoi dire et c'est tant mieux parce que je vais me coucher. Comme ça demain matin je saurai si j'ai la grippe A ou juste un rhume (je tendrais vers la deuxième possibilité).
Meilleurs voeux de là où finalement, c'est pas si mal.

samedi 7 novembre 2009

Silence

Petit Coyote dort, tout est calme. A Budapest, il fait nuit depuis 17h. Je tape un texte sans accents, faute du bon clavier (celui-ci est hongrois). Et puis je vais dormir, en me demandant si j'ai choisi la bonne vie, si j'ai choisi la bonne ville...

mercredi 4 novembre 2009

Je suis un gars sympa

Un titre simple, pour répondre à la dernière question de Suricate Myope. Il est vrai que c'est bien décevant, mais ceci étant dit:
  • Elle, elle veut voir Paris (jusqu'à nouvel ordre, pas moi tel quel)
  • Moi, je veux la voir, elle, aussi insupportable soit-elle (elles le sont toutes, elle aussi, mais elle aura toujours cet avantage subtil qu'un jour, elle révéla qu'elle était bien plus que son apparence)
  • J'habite à Paris (900km)
Donc ça ne peut pas bien finir... Je suis suffisamment déprimé comme ça pour ne pas m'embarrasser encore plus de choses de ce type. Si Munich, c'est fini, alors Grande Belette aussi, c'est fini. Sinon on ne s'en sortira jamais... Bref, elle a payé son chocolat chaud et on s'est quittés bons amis allemands (c'est-à-dire pas grand chose, superficiel et léger, un peu fashion, pas très sérieux). J'aurais dû lui dire quoi de plus? Que je ne veux plus lire ses instantanés futiles sur Facebook?

Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle avec Cuculidée Malchanceuse, tiens. Soyons clairs: on arrive à la fin de 2009 et donc au temps des bilans. Donc bilan 2009= Grande Belette + Cuculidée Malchanceuse + Paris. Mathématique.
A ce propos: plus que quelques semaines avant la publication, un an et un jour après, des aventures secrètes du premier trimestre 2009! (Tout est dans l'effet d'annonce).
Donc Cuculidée qui a toujours mis un temps fou à comprendre, réaliser, bien occupée à se voiler la face et à courir ailleurs, sans voir le temps qui passe ni réfuter la futilité. On pourra passer une vie à s'alcooliser heureux, en apparence, pour ne pas penser.

Cuculidée, c'était différent, mais c'était ce même type de "restons amis" insistant et buté, si typiquement féminin. Moi, ce genre de trucs, ça me hérisse. Je devrais renoncer à mon intérêt pour le sien, sans même avoir un quelconque lien? Merci, j'ai déjà la mère de mon fils pour ça. Bref, devenu ermite, eunuque, inhibiteur et misogyne par la force des choses, je me conforte dans cette opinion. Des femmes elles-mêmes (au moins deux, dont la tienne, Suricate) ne me dirent-elles pas que j'avais parfaitement eu raison?

Rassuré, je me complais dans l'écoute vespérale et sombre de DJ Tiesto (In Search of Sunrise 5: Los Angeles) et autres merveilles électroniques récemment retrouvées. Et personne pour me dire que c'est trop fort ou trop bourrin, d'ailleurs on s'en fout de la qualification, puisque la tactique en général, c'est de baisser le son jusqu'à l'inaudibilité sous couvert de fatigue. Là, non.

Bilan 2009, première constatation donc: je suis un gars sympa. Con, même, parfois. Pour compenser ça, au boulot je suis insupportable et sinon je joue à des jeux sanglants sur ma Xbox (enfin pas tant que ça, en général je m'endors avant). Le malaise moderne, quoi... Un gars pourtant fréquentable, presque un bon parti, mais non, enfermé dans sa tour d'ivoire numérique. Et le temps passe, la banquise fond. Pas moi.

dimanche 1 novembre 2009

Fragments

Voilà, je suis parti. Mon clavier est tout bizarre, il manque des lettres. Il manque les ü,ö,ä,ß. Tout est changé, chamboulé, de travers. Je gagne d'autres lettres, peut-être autre chose, je ne sais pas. Je descends à Denfert-Rochereau. Terminus, le quai est plein.

Qu'as-tu fait de ces dix dernières années?
Du vent, des vagues, des crises, des choses qui restent, bien, mal. Des cartons, remplis, hétéroclites, dont je n'ai su me séparer, bêtement. Cadeaux médiocres et soûlants pour les vrais amis. Et puis des heures, des pages. Utiles ou inutiles. Et ça continue, encore et encore.

Bizarrement, dans la cuisine, les cafards se sont planqués. Maurice ne doit pas aimer quand je fais la gueule. Qu'est-ce qu'il y connaît, lui, de tuyau en tuyau, la même humidité moite et rassurante, à ramper dans la fange pour ressortir à côté de mon grille-pain? Moi je reviens de loin, mais je ne sais pas pourquoi. Et j'habite dans le XIVème, je ne sais pas pourquoi.

Petit Coyote est trop loin, les autres aussi. Les autres, c'est moins grave, ils sont grands.
Une dernière heure à Munich avec Grande Belette, resplendissante et drôle. De celles qui ne facilitent pas les départs. Ou de l'absurdité ironique des lois de l'attraction.