mardi 23 décembre 2008

Day 3

Hier matin, surprise: mon sac est arrivé. Presque intact, d'ailleurs. Ce n'est évidemment qu'après que mon sac soit arrivé que le système informatique de suivi des bagages m'annonça la bonne nouvelle: on l'avait retrouvé! C'est beau, la technique...

Sinon, on a glandé. On a encore mangé trop. Jamais mangé autant de viande pannée et frite que ce week-end chez Papi hongrois. Et puis on a fini la Palinka. Pour ne pas demeurer en reste, il m'en a offert deux jolies bouteilles pour Noël, une à l'abricot, l'autre à la prune. J'en connais qui vont être contents.

Et puis on a déballé les cadeaux de Noël du Petit Coyote. Il était très content. Aussi.

Bref, ce matin, à l'aube, un chauffeur de taxi non polio m'a conduit à l'aéroport qui, suite à une grève persistante d'une certaine catégorie de personnel, m'offrit tout le confort ouaté d'une attente paisible et fort en avance. Je donne mon bagage, elle me le rend en me disant merci, mais maintenant il faut que j'aille le donner au terminal 2B, me trouvant au 2A. Au 2B, je fais la queue, je me retrouve avec les vols internationaux alors j'ai droit à toute l'offre sécuritaire. Mon passeport est contrôlé, je dois enlever ma ceinture, retirer mon laptop de sa housse, retirer mes chaussures. Pour ensuite me rendre compte que mon vol part toujours du 2A, que donc il me faut emprunter un corridor que l'on ne me laissera parcourir qu'après avoir contemplé mon passeport.

C'est nul. Je me trouve une prise électrique et le W-Lan habituel, juste pour me rendre compte que ca pue la cigarette. Oui, la Hongrie, dans son progressisme européen, en a oublié les lois de protection des non-fumeurs. Donc ca pue.

dimanche 21 décembre 2008

Air France me les brise

Oui, Air France me les brise. J'aime la complication: du fait de ma vie triangulaire, pour Noël, je prends un vol multi-stop. Je fais Munich-Budapest, Budapest-Paris puis Paris-Munich. Compréhensible, non?

Pour commencer, je fais Munich-Budapest en passant par Paris. Au moment de remettre mon bagage au guichet, mon cœur se serre. Pressentiment. Mon sac est plein de cadeaux de Noël pour le Petit Coyote. Enfin, plein: surtout niveau volume. Deux boîtes de Playmobil/Duplo, ca prend de la place. Mais bon, je donne le sac.

Dans le Munich-Paris, pendant l'embarquement, une buse innommable renverse son café sur moi et ma voisine. Je ne m'énerve pas. Elle si, mais elle est allemande. Après, elle passe son temps à me donner des coups de coude. Elle n'avait qu'à manger sa soupe quand elle était petite, moi oui alors je fais 1m90 et donc je prends de la place dans le siège du milieu, dans un A318.

A Paris, je suis en correspondance, mais ça ne fait rien, il faut quand même que je sorte pour rentrer à nouveau et repasser tous les contrôles de sécurité. Je shunte la queue, mais ca ne sert pas à grand chose, l'avion est en retard.

Dans le 737, je me retrouve devant une autre buse, femelle celle-ci, qui passe son temps à s'exclamer (c'est son premier vol) et à donner des coups dans mon dossier. Sandwich minable, mais on atterrit. Et là, le contenu de la soute défile. Mon sac: point. Je remplis le formulaire, avec les autres étrangers (bizarrement, pas de français dans les lésés de la logistique).

Il faut que je prenne un taxi, parce que pour changer et comme la mère de mon fils me l'a expliqué un court terme auparavant, je ne peux pas dormir chez elle à cause du piano, alors je vais chez le grand-père de Petit Coyote, qui habite dans la banlieue campagnarde. Le chauffeur de taxi passe son temps à me redemander le nom de la rue, comme si c'était une insulte ou un canular. Il parle à ses collègues à la radio, qui lui expliquent. Mais il prend la mauvaise sortie de l'autoroute (même moi je la connais, celle-la). Il erre dans la nuit, demande son chemin à une station -service ou commencent à se rassembler les accros locaux du tuning (il est 22h30, ce qui a dû être une R19 s'approche pleins phares). Il demande à d'autres gens, s'engage dans un dédale de rues. Trouve un panneau, s'enquiert une fois de plus de ma destination, soupire (bah non, je ne pouvais pas aller au n°1, avenue centrale). Ça fait une heure qu'on tourne, il trouve une autochtone qui veut bien le guider si on l'emmène. Elle doit avoir 16 ans et pue la cigarette. Finalement, on arrive.

Papi hongrois est accueillant, même s'il se demandait ce que je faisais. Je lui explique, dans un allemand à dessein très lent. Et puis en guise de bienvenue on s'enfile à deux une bouteille d'eau de vie de pêche jaune (il tient à la couleur, c'est important). Quand je vous dis qu'il est accueillant.

Le lendemain, confrontation avec la mère de mon fils, qui me l'amène, essaye l'intimidation ("si jamais tu racontes quoi que ce soit à mon père sur mon nouveau copain..."), je lui ris au nez, même si je n'ai pas de chemise ni slip de rechange et que je ne suis pas rasé, parce qu'Air France ne se manifeste pas. Sur la page de suivi des bagages, ils prétendent que mon sac se trouve dans le même vol qu'hier, 24h plus tard. On va voir demain, donc...

jeudi 18 décembre 2008

03:33

Trois, quatre cigarettes? Une odeur de défaite... 03:33. Rideau.


mercredi 17 décembre 2008

Déréliction

Depuis vendredi dernier, le Grand Coyote est une star, dans son petit microcosme corporate. Au point qu'il parle de lui à la troisième personne, ce con. Dans cette deuxième moitié d'année faste, il a travaillé, oui. Ce qui eut pour effet, la semaine dernière, la commande ferme de deux projets de taille respectable pour une somme non modique chez les fabricants de tracteurs. Alors tout le monde est content, en particulier son chef, le chef de son chef, voire même le chef de la branche allemande. Qui lui aurait même dit que la bonne nouvelle fut apportée au grand chef de la plantation mère, en France. Non, Grand Coyote n'est pas trader et il a gagné tout ca honnêtement et même pas complètement tout seul. Mais bon: heureux au jeu...

Cette dernière semaine de l'année n'est guère faste. On s'ennuie ferme, à la plantation. On meuble, on tempère. On dérive, on s'égare. Et puis il y a de nouveaux personnages. Moufette Opulente, qui a pris ses nouvelles fonctions dans la branche aviation (donc épandage). Grande Belette qui peut-être écrira une interview du Grand Coyote dans la Newsletter de janvier, quel insigne honneur. Et puis les autres, ceux avec qui on devra travailler l'année prochaine, beaucoup moins intéressants car désespérément masculins. Alors on boit, à la plantation. Et on planifie ses vacances, tant qu'à faire. Et on commande les cadeaux de Noel sur internet, parce que dehors, dans les magasins, c'est la jungle, non, pire, l'enfer. Pas productif.

Sinon, je suis partagé. Elle ne m'a pas rappelé. Moi non plus. Je sens le jeu stupide. Sauf que les voitures ne foncent pas l'une vers l'autre, mais s'éloignent plutôt. Trois jours encore. Je ne sais pas si je vais tenir...


dimanche 14 décembre 2008

Copains, copines

J'ai été bien brave, elle m'a dit qu'on pouvait se voir, mais qu'il y aurait un copain à elle et aussi une copine. Alors après mûre réflexion, j'y suis allé. Pas de raison, après tout. Au moins, j'ai eu à manger. Mais une chose est sûre, je ne suis pas près de la rappeler. Parce que la géographie bavaroise et les histoires de leurs copains/copines de l'école d'avant, bon...

On m'a dit que c'est un signe qu'elle veut ralentir, reprendre de la distance. Vraiment? Je ne serais pas arrivé à cette conclusion de mon propre chef. Ou alors qu'elle voulait me faire tester par des personnes de confiance. Enfin bon, il semble bien que je puisse partir en vacances, seul mais sans regrets...


mercredi 10 décembre 2008

En roue libre

Effectivement, je suis en roue libre. Je ne suis pas le seul, non. Quantités d'autres sont en roue libre ces derniers temps. Renard crispant est en roue libre. Suricate myope est en roue libre, depuis plus longtemps d'ailleurs. Même notre grand Pangolin transparent, bien que très occupé, semble lui aussi être en roue libre. Carcajou philosophe, lui, n'est pas en roue libre. C'est un gars bien, lui. Il a un plan. Sans doute.

Les fêtes de fin d'année approchent, les dernières semaines furent rudes, la crise, oui, la fameuse crise, nous aurait-elle atteints? La récession, pouah, horrible mot, horrible réalité adverse. Mais non, la roue libre n'est pas une mesure d'économie d'énergie. C'est plutôt le signe d'une indécision coupable, de surcharge. Le temps nous a rattrapés. Pas la vie. On se retrouve devant des comptoirs en bois à attendre sa tasse de Glühwein, dans la foule frigorifiée. On fait la queue dans les magasins de jouets. Et on tombe amoureux, un petit peu, pas trop, suffisamment.

Je tiens d'abord à tirer quelque chose au clair. Ça fait deux ans que ça ne m'était pas arrivé dans cette mesure. Voire plus, puisqu'avant, avec la Mère de mon Fils, on ne s'aimait plus et ça a duré un bon moment avant l'inéluctable. Alors c'est nouveau, pour moi. Cela me pousse à adopter un comportement irrationnel, voire absurde. C'est compliqué. C'est facile. Le grand huit, quoi, la cyclothymie horaire.

Il y a à peu près un an, j'écrivais dans ces pages (ou plutôt les précédentes) que je voulais changer d'air. Je tuai mon avatar d'alors pour (re)devenir moi, non sans une diatribe d'épilogue, en anglais. Non, je n'étais pas bien, à ce moment-là. Mais déjà à l'époque, il y avait Tracey. Elle est toujours là, toujours avec le même air, parfois remixé, mais encore et toujours si vrai, même 12 ans après.

Elle disait:
My heart is that much harder now
That's what I thought before today
My heart is that much harder now
I thought that it would stay that way, before today
Before today

Et le grand Coyote, si fier, si arrogant, se retrouve confronté à sa destinée, à poursuivre une fille, il ne sait même pas de quelle espèce, il n'a même pas eu le temps d'y penser, ce con. Alors il se censure. Parce qu'en fait, il préférerait écrire des messages intitulés "Mon dimanche avec Elle" avec des photos de petits oiseaux et des couchers de soleil. Mais s'il disait ça, il casserait son image...

Pourtant, il est bien embêté. Il en a même arrêté de jouer à la Xbox. Parce que, comme toutes celles de son espèce, elle est difficile à joindre. Parce que, comme d'habitude, dans 10 jours ce sont les vacances. Elle rentrera dans sa patrie, lui aussi. Et puis quoi, il faudra attendre, poursuivre, essayer de la rattraper au début de l'année prochaine? Pas le choix. Ou alors se prendre un vent tout de suite, si c'était aussi simple. Parce que le grand Coyote, ce con, il ne peut pas s'enticher de cibles anodines, non. Il lui faut des choses plus compliquées, aux conséquences possibles plus fâcheuses.


Parfois, le grand Coyote m'énerve. Mais cette année, je ne le laisserai pas tomber. Merci encore, Tracey.


dimanche 7 décembre 2008

Situations absurdes (vol. 2)

Ou comment je me retrouve à l'aéroport, bondé, pourtant j'arrive à me connecter au W-Lan sans problèmes: je suis bien content.

Où je vérifie le vieil adage: "Elle arrive toujours à me joindre, moi je n'arrive jamais à la joindre": elle fait chier, mais bon après tout, on n'est sortis ensemble que deux fois.

Où la mère de mon fils fait pression pour que je me ramène le plus vite possible au début des vacances: elle fait chier, mais bon après tout, ça n'a plus aucun effet sur moi.