dimanche 21 décembre 2008

Air France me les brise

Oui, Air France me les brise. J'aime la complication: du fait de ma vie triangulaire, pour Noël, je prends un vol multi-stop. Je fais Munich-Budapest, Budapest-Paris puis Paris-Munich. Compréhensible, non?

Pour commencer, je fais Munich-Budapest en passant par Paris. Au moment de remettre mon bagage au guichet, mon cœur se serre. Pressentiment. Mon sac est plein de cadeaux de Noël pour le Petit Coyote. Enfin, plein: surtout niveau volume. Deux boîtes de Playmobil/Duplo, ca prend de la place. Mais bon, je donne le sac.

Dans le Munich-Paris, pendant l'embarquement, une buse innommable renverse son café sur moi et ma voisine. Je ne m'énerve pas. Elle si, mais elle est allemande. Après, elle passe son temps à me donner des coups de coude. Elle n'avait qu'à manger sa soupe quand elle était petite, moi oui alors je fais 1m90 et donc je prends de la place dans le siège du milieu, dans un A318.

A Paris, je suis en correspondance, mais ça ne fait rien, il faut quand même que je sorte pour rentrer à nouveau et repasser tous les contrôles de sécurité. Je shunte la queue, mais ca ne sert pas à grand chose, l'avion est en retard.

Dans le 737, je me retrouve devant une autre buse, femelle celle-ci, qui passe son temps à s'exclamer (c'est son premier vol) et à donner des coups dans mon dossier. Sandwich minable, mais on atterrit. Et là, le contenu de la soute défile. Mon sac: point. Je remplis le formulaire, avec les autres étrangers (bizarrement, pas de français dans les lésés de la logistique).

Il faut que je prenne un taxi, parce que pour changer et comme la mère de mon fils me l'a expliqué un court terme auparavant, je ne peux pas dormir chez elle à cause du piano, alors je vais chez le grand-père de Petit Coyote, qui habite dans la banlieue campagnarde. Le chauffeur de taxi passe son temps à me redemander le nom de la rue, comme si c'était une insulte ou un canular. Il parle à ses collègues à la radio, qui lui expliquent. Mais il prend la mauvaise sortie de l'autoroute (même moi je la connais, celle-la). Il erre dans la nuit, demande son chemin à une station -service ou commencent à se rassembler les accros locaux du tuning (il est 22h30, ce qui a dû être une R19 s'approche pleins phares). Il demande à d'autres gens, s'engage dans un dédale de rues. Trouve un panneau, s'enquiert une fois de plus de ma destination, soupire (bah non, je ne pouvais pas aller au n°1, avenue centrale). Ça fait une heure qu'on tourne, il trouve une autochtone qui veut bien le guider si on l'emmène. Elle doit avoir 16 ans et pue la cigarette. Finalement, on arrive.

Papi hongrois est accueillant, même s'il se demandait ce que je faisais. Je lui explique, dans un allemand à dessein très lent. Et puis en guise de bienvenue on s'enfile à deux une bouteille d'eau de vie de pêche jaune (il tient à la couleur, c'est important). Quand je vous dis qu'il est accueillant.

Le lendemain, confrontation avec la mère de mon fils, qui me l'amène, essaye l'intimidation ("si jamais tu racontes quoi que ce soit à mon père sur mon nouveau copain..."), je lui ris au nez, même si je n'ai pas de chemise ni slip de rechange et que je ne suis pas rasé, parce qu'Air France ne se manifeste pas. Sur la page de suivi des bagages, ils prétendent que mon sac se trouve dans le même vol qu'hier, 24h plus tard. On va voir demain, donc...

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