dimanche 4 juillet 2010

Back to Paris

Tandis que vous, les allemands, vous vous héliez copieusement en ce samedi soir à grands coups de trompettes bigarrées (noir, rouge, or, comme vous dites), nous, les francais, on cultivait ce sens si particulier et digne de ne rien faire avec élégance et fraternité, tout en se délectant de choses bonnes et artisanales. Le soir n'y changea rien, certes, 4-0, c'est honorable, c'est remarquable. Mais bon, OK, il vous la faut aussi, votre Wirtschaftswunder, après tout. Et on en profitera comme les autres.

Munich ou ce sens si particulier du temps qui passe. Les belettes partout dans les rues, mais mal habillés, oh là là, les pauvres. Bien agréable néanmoins, cette cure impromptue et réparatrice.

Paris, je retrouve le RER. Moins chaud que vendredi, plus tard, mais toujours bondé et aussi peu aéré. Et l'avenue René Coty dans son faste vespéral, ou le calme sous les arbres. Cela ne sert à rien d'ouvrir les fenêtres, les courants d'air en U, ce n'est pas très efficace.

Munich, la fête du sport. C'est là que je me rends compte à quel point elles sont allemandes, toutes. Si clairement, si significativement, si désagréablement et si indécrottablement allemandes. Dans la façon dont elles s'expriment, dans la façon dont elles marchent, dans leur air soigneusement dédaigneux mais si creux, oh si creux, dans leur exaltation soudaine et écervelée pour des choses vaines ou secondaires. Allez donc faire du sport, si vous voulez, puisque vous en rêvez, mais cela vous rendra-t-il meilleurs? De vos sourires si rares je n'ai aucun souvenir, ce dimanche ne les rafraîchit pas non plus.

Paris, il fait chaud. Demain je retrouve mon bureau et alors, qu'en ferai-je? Les moulins me fatiguent, vivement les vacances.

Munich, j'ai passé un bon week-end avec les amis, sans contact avec aucun fantôme du passé. Pas de grande belette, rien. Le calme. Un week-end sans iPhone, selon les règles du bon vieux temps.

Paris, demain le RER aussi, encore. Toujours. Crever de chaud au Canal St-Martin. Attendons donc, il se passera bien quelque chose. Un jour...

Aucun commentaire: