lundi 18 février 2008

Où va?

Chais pas, mais on y va... La gestion d'entreprise est un sujet trop sérieux pour être confié aux gestionnaires. Sur ce cliché magnifique de bon sens rural, le lundi commence, ou plutôt continue. Et ce lundi est riche en événements et en présences opportunes. Il semble que tout ce qui se fait de décideurs et de gestionnaires dans notre entreprise de taille pourtant somme toute modeste se retrouve ici, à Munich, en nos bureaux soudain exigus et déparés de toute couleur festive.

Mais ça, c'est pour l'anecdote. Le sujet important, le voici, le voilà: on a des nouveaux téléphones! Aux regards curieux du monde incrédule je répondrai fermement: si! Des téléphones magnifiques, dont le pied, merveille de technologie, permet jusqu'à deux angles de fixation distincts: 15° et 40°. Des téléphones larges et noirs, avec un écran, un croix ronde de navigation, les touches standard et plein d'autres. Des téléphones VoIP, bien sûr. Qui nous donnent enfin un peu plus de consistance et de brillant, en comparaison avec nos vieux téléphones blancs Siemens, fidèles mais obsolètes.

Les autres touches, élégamment alignées en colonne latérale, ont cette particularité que l'on peut écrire un nom en leur vis-à-vis et qu'elles peuvent s'illuminer. J'ai ainsi sur le côté droit de mon téléphone (ou plutôt du téléphone posé sur le bureau que j'occupe temporairement depuis bientôt 10 mois) les noms de toutes les personnes qui font la vie de ces lieux: Belette stylée, Pangolin transparent, Girafe raide et les autres. Et la touche face à leur nom s'illumine de rouge s'ils sont en conversation téléphonique. Et la touche face à leur nom clignote de rouge si on les appelle. Sans doute que je dois avoir la possibilité incongrue de me mettre en contact direct avec eux en appuyant sur cette même touche. Mais je n'ose pas, il n'y a même pas mon nom sur la liste, en face de mon bouton, je le sais, j'ai regardé chez les autres.

Alors maintenant, à gauche du laptop, un petit peu en retrait, j'ai mon arbre de Noël aléatoire. Grand pangolin me glissa qu'il était heureux d'avoir ainsi à sa disposition un nouvel indicateur de la productivité de ses ouailles. Plus de trois touches illuminées de concert et le voilà heureux. Pendant ce temps, le bateau coule, lentement, sûrement. Peut-être pas cette année, peut-être pas la prochaine, mais inéluctablement. Alors on fait des Task Forces pour prévenir l'inévitable, discuter savamment de choses, d'autres, effleurant la remise en cause du pinceau positif de la construction, tournant résolument un dos déjà rond, au poil hérissé, aux vraies choses qu'ils faudrait mettre en branle, sérieusement, pas le temps, pas les ressources...

Tiens, quatre lumières simultanées, non, plus que deux. J'en soupçonne de téléphoner entre elles...

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