mardi 13 mai 2008

Bande FM

Week-end de pentecôte (ou équivalent, je sais plus comment ça s'appelle en français). Alors je prends la route, celle de Munich à Budapest, dans une magnifique Peugeot 207 de location. Cette fois-ci, je ne dirai pas trop de mal d'Europcar, promis. La preuve: pour une fois, ils m'ont donné exactement la voiture que j'avais commandée. La même que Belette Stylée, mais ça, c'est une autre histoire.

La route de Budapest, c'est simple, en partant de Munich, c'est toujours tout droit, vers l'est. Autoroute, autoroute, autoroute. München - Salzburg - Linz - Wien - Györ - Budapest. Une vignette d'autoroute autrichienne, une vignette d'autoroute hongroise. Facile. Et puis 130 tout le temps. Ce qui m'amuse le plus, sur cette route, c'est la frontière. Les frontières? Oui, d'accord, il y en a deux, mais la frontière austro-germanique est anecdotique. Entre l'Autriche et la Hongrie, non. Il faut s'arrêter pour acheter la vignette (virtuelle depuis le début de cette année, c-à-d qu'ils notent le numéro de plaque d'immatriculation et vous donnent un reçu en échange d'une obole conséquente). Le tout sur une aire en bordure d'autoroute dépareillée et crasseuse du fait de tout ce traffic. C'est beau, c'est cosmopolite. Et on peut faire pipi à peu de frais (juste 100 Forints). Oui, d'accord, il y a une autre méthode qui ne coûte rien, mais on n'est pas des sauvages. Surtout à l'étranger.

Alors sur le chemin, on voit des montagnes, plein de montagnes. Genre alpines, quoi. Avec de la neige en haut, c'est ça. Et on écoute la radio. En Bavière et en Autriche, c'est plutôt du genre Heidi descend de la montagne à cheval, main dans la main, youpi youpi. Ou alors autour de Vienne la radio pour réfractaire branché alternatif (que l'on reçoit aussi à Munich, lorsque le vent est propice). Et puis on passe la frontière et l'on se retrouve dans un boum-boum joyeux hongrois. On croirait qu'ils viennent de découvrir l'eurodance et ils s'amusent comme des petits fous. Les connaisseurs apprécieront (cf ranking sur google). Des radios bien pour jeunes, donc. Ou alors pour moins jeunes, aussi. Recyclage. Le mieux, ce sont les chansons hongroises. Sans rire, une création fleurissante, ça fait plaisir.

Après, le cocktail classique. Les bacs à sable, les maisons-qu'on-grimpe-dedans, les balançoires, les trucs-sur-ressorts, les petites autos. Ou le pouvoir immense d'un bulldozer miniature. Le bon week-end, quoi.

Et le retour, le même chemin, contre le soleil. 40km après Budapest, je double une Lada rouge pétante (mais qui se traîne quand même un peu). Un peu plus loin, à la pompe à essence, elle s'arrête à côté de moi. Magnifiquement entretenu (cf modèle identique ou presque). Le conducteur descend, avec un semblant de style dans son jogging assorti et un chiffon à la main, pour essuyer quelques malencontreux insectes à la destinée brisée par son bolide. Respect.

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