Effectivement, je suis en roue libre. Je ne suis pas le seul, non. Quantités d'autres sont en roue libre ces derniers temps. Renard crispant est en roue libre. Suricate myope est en roue libre, depuis plus longtemps d'ailleurs. Même notre grand Pangolin transparent, bien que très occupé, semble lui aussi être en roue libre. Carcajou philosophe, lui, n'est pas en roue libre. C'est un gars bien, lui. Il a un plan. Sans doute.
Les fêtes de fin d'année approchent, les dernières semaines furent rudes, la crise, oui, la fameuse crise, nous aurait-elle atteints? La récession, pouah, horrible mot, horrible réalité adverse. Mais non, la roue libre n'est pas une mesure d'économie d'énergie. C'est plutôt le signe d'une indécision coupable, de surcharge. Le temps nous a rattrapés. Pas la vie. On se retrouve devant des comptoirs en bois à attendre sa tasse de Glühwein, dans la foule frigorifiée. On fait la queue dans les magasins de jouets. Et on tombe amoureux, un petit peu, pas trop, suffisamment.
Je tiens d'abord à tirer quelque chose au clair. Ça fait deux ans que ça ne m'était pas arrivé dans cette mesure. Voire plus, puisqu'avant, avec la Mère de mon Fils, on ne s'aimait plus et ça a duré un bon moment avant l'inéluctable. Alors c'est nouveau, pour moi. Cela me pousse à adopter un comportement irrationnel, voire absurde. C'est compliqué. C'est facile. Le grand huit, quoi, la cyclothymie horaire.
Il y a à peu près un an, j'écrivais dans ces pages (ou plutôt les précédentes) que je voulais changer d'air. Je tuai mon avatar d'alors pour (re)devenir moi, non sans une diatribe d'épilogue, en anglais. Non, je n'étais pas bien, à ce moment-là. Mais déjà à l'époque, il y avait Tracey. Elle est toujours là, toujours avec le même air, parfois remixé, mais encore et toujours si vrai, même 12 ans après.
Elle disait:
My heart is that much harder now
That's what I thought before today
My heart is that much harder now
I thought that it would stay that way, before today
Before today
Et le grand Coyote, si fier, si arrogant, se retrouve confronté à sa destinée, à poursuivre une fille, il ne sait même pas de quelle espèce, il n'a même pas eu le temps d'y penser, ce con. Alors il se censure. Parce qu'en fait, il préférerait écrire des messages intitulés "Mon dimanche avec Elle" avec des photos de petits oiseaux et des couchers de soleil. Mais s'il disait ça, il casserait son image...
Pourtant, il est bien embêté. Il en a même arrêté de jouer à la Xbox. Parce que, comme toutes celles de son espèce, elle est difficile à joindre. Parce que, comme d'habitude, dans 10 jours ce sont les vacances. Elle rentrera dans sa patrie, lui aussi. Et puis quoi, il faudra attendre, poursuivre, essayer de la rattraper au début de l'année prochaine? Pas le choix. Ou alors se prendre un vent tout de suite, si c'était aussi simple. Parce que le grand Coyote, ce con, il ne peut pas s'enticher de cibles anodines, non. Il lui faut des choses plus compliquées, aux conséquences possibles plus fâcheuses.
Parfois, le grand Coyote m'énerve. Mais cette année, je ne le laisserai pas tomber. Merci encore, Tracey.
2 commentaires:
ouais je te comprends... vivement les vacances !
Tiens, c'est marrant, je cherchais une image de Coyote comme avatar et je suis tombé sur ce blog. Je crois effectivement que tu es bien un adepte de la médecine du coyote, surtout quand tu dis qu'un coyote cherche toujours une fille unique en son genre (ce qui est éminemment casse-gueule), le coyote aime la difficulté, adore se leurrer, se prends des gamelles magistrales (c'est un art chez lui)...Mais s'en sort toujours!!! Bref, on reconnaît les siens!
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