mardi 1 décembre 2009

Amabilités

Vendredi soir, après le RER, l'attente au terminal 2D, l'avion en retard et deux hordes de blaireaux dont l'une en enterrement de vie de garçon, le sandwich ridicule, le gars du siège du milieu qui avait besoin de place et voulait aller faire pipi, l'atterrissage et finalement le reflux vers l'arrière de l'avion pour descendre parce que devant, ils n'arrivaient pas à amarrer le truc, le taxi qui sentait le nettoyant WC, j'arrive en bas de chez la mère de mon fils. Je tape le code, je monte, je rentre. En trois minutes de transfert, la première chose qu'elle trouve à me dire: "Holà, t'as vraiment une sale gueule". Je lui réponds: "Tu n'es pas terrible non plus". Et puis elle me demande combien d'heures je travaille par semaine.

Ben je travaille, quoi. C'est vrai que je pourrais optimiser, pour ne pas avoir le sentiment de vivre n'importe où, bercé seulement par les translations souterraines quotidiennes. C'est vrai que je pourrais aller voir la Tour (Montparnasse ou Eiffel, qu'importe) pour me souvenir que je suis ici, par opposition à mon vieux là-bas, celui où maintenant ça sent le Glühwein et toute cette sorte de choses. Et puis non, je l'emmerde, avec ses questions. Voilà, 50h, sans nul doute, mais quoi d'autre? Qu'est-ce que ça peut bien lui foutre?

Dans la chambre, Petit Coyote dort. J'aime ce moment du vendredi soir où je sens enfin le week-end commencer, quand je pénètre dans cette oasis de calme. Le silence, non, juste un léger ronflement, une respiration régulière, la lumière de la veilleuse. On est bien. Je pourrais rester des heures à le regarder dormir. D'ailleurs je dors aussi.

Dimanche soir, encore le même cirque, le taxi fan de musique irlandaise épique (des histoires de gars qui prennent leurs épées, embrassent leurs femmes et remettent leur âme à dieu), l'avion en retard (il fallait changer les pneus), le sandwich minable, la voisine qui s'est collé une tonne de parfum kipu, le bus à CDG qui ne laisse sortir que par l'avant, le terminal vide, le RER avec les gars qui dorment sur les banquettes et qui vomissent entre la Courneuve et gare du Nord, Denfert-Rochereau et le soir calme, aussi, moins bien forcément, mais acceptable.

Et on recommence…

1 commentaire:

Unknown a dit…

ca aurait pu etre pire : t aurais pu te faire chourer ton iphone sur le retour !

ah pardon, cest deja fait :D