jeudi 21 janvier 2010

Encore bourré...

Comme toutes les fois qu'on s'était promis avec mes chers collègues de se prendre JUSTE une PETITE bière, on s'est retrouvé au même endroit trois heures plus tard avec plein de verres vides devant nous. Même le conducteur de taxi me semblait sympathique, c'est dire... Il ne m'a pas raconté de théories racistes ni déplacées, il ne m'a pas parlé des ses collègues ni ne s'est plaint du gouvernement... Trop propre, trop sage, que dire? Je le titillai avec mes souvenirs de survie en pays fasciste, mais non, rien n'y fit, il demeura inébranlable et fier. Je le quittai au pied de l'escalier de la rue des Artistes, garni d'un pourboire munificent, si ce n'est munichois.

Après, chez moi, le vide, la musique de sauvages et la tisane vespérale pour espérer se réveiller demain matin avec plus de neurones que sans. Je réecoute PROFF et d'autres trucs élégamment mixés par de petits génies anglo-saxons alors que la camomille infuse. Est-ce bien raisonnable? Non. Le jeu sur l'iPhone du collègue me promettait une espérance de vie de 86 ans. Le mieux?

Et puis il y a le vide. Ton absence à toi, son absence à elle, même si elle est différente, tellement polymorphe. Ce soir, Petit Coyote m'a appelé pour me faire part de ses décisions en matière de montage de Lego ainsi que de ses progrès en natation. Je lui ai parlé de vaisseaux spatiaux et de dinosaures parisiens. La semaine prochaine, c'est son anniversaire. Sa mère me l'a juste passé, décemment, sans faire de cirque. C'était bien.

Je me retrouve donc un soir encore avec plus d'alcool dans le sang que prévu et cette nostalgie signe de faiblesse qui pointe. Le temps des regrets, de l'abandon des quêtes et celui qui passe, inexorable. Et il y a encore PROFF, comme par hasard. Pourquoi j'aime toujours et encore cette musique de sauvages, plus de dix ans plus tard? Pourquoi cette nostalgie du Poum Tchac qui me hante, que je transmets même à Petit Coyote, maintenant fan inconditionnel de Interstella 5555 (au grand désespoir de sa mère)? Ne cherche pas d'explications, c'est du même ordre que "pourquoi Cuculidée Malchanceuse si longtemps" et "pourquoi Grande Belette aujourd'hui encore"?

Il y a un an, elle m'envoyait un SMS pour savoir si elle pouvait habiter chez moi le temps que certaines choses se tassent. Et voilà, l'histoire de 2009 commençait. On a bien rigolé, en 2009, quand même. Surtout rétrospectivement, ou quand il a fallu que j'aille faire un tour à Seattle après t'avoir virée poliment, pour me changer les idées. La rançon, sans doute. Et ce classement dans "Celles qui comptèrent", indiscutable, ineffaçable. Sans dec', qu'est-ce qu'on s'est marré, surtout au début de l'été, bien après ma période St-Bernard navrant et perdu, surtout perdant. Période où j'aurais été prêt à chanter des chansons tristes et déclaratives par conviction plus que par esthétisme, où j'y croyais, pourquoi je ne sais pas et puis ton temps passa, par raison, par lassitude, par abandon. Je ne fumerai pas de pétards en ta compagnie ni avec tes amis précieux mais ridicules, plutôt seul que mal accompagné. Le temps des compliments faciles est périmé, la froide réalité m'a rattrapé. Dommage, mais pour qui?

Il y a encore toutes ces conneries que j'ai amassées dans un blog parallèle et verrouillé. Témoin du temps qui passe. Du mien, du tien. L'imprévisible et le prévisible. Je me relis et je ne vois que du creux aveugle, tout du moins jusqu'en mars 2009. Alors cher lecteur il te faudra patienter car apparemment, cette année précédente encore: je fus long à la détente...

1 commentaire:

achzeb a dit…

T'as surtout penser que t'allais te taper une bonne baise, hein, petit filou. Ca va, j'ai ete assez transparent?