dimanche 30 mai 2010

TGV

Dans le TGV, sur le chemin de la province pour la fête des mères (oui: le coyote, malgré les apparences, a une mère), j'avais 59 minutes de réflexion. Je ne savais qu'en faire, inattendues et incongrues. Alors j'ai meublé. Du coup, pour une fois, pas de remarques acides sur le devenir du monde et la déréliction parisienne, non, juste que pendant 59 minutes, en lisant le dernier ouvrage tiré du blog de boulet et tout en écoutant le dernier Way Out West, j'étais bien...

jeudi 27 mai 2010

Aftermath

A bien y réflechir (ce qui me semble aussi un signe que j'ai trop de temps libre), je ne suis même pas triste. Juste énervé. Grâce à elle en définitive, grâce à son manque de classe inattendu et sa malhonnêteté soudaine et définitive. Décevante, ma pauvre...

Du coup, à Paris que recouvrent d'épais nuages gris sombre, la pluie rebondit et fait luir les pavés et pour la première fois depuis longtemps, je vois sans oeillières. C'est fou. Et maintenant que le champ des possibles est à nouveau grand ouvert, je ne regrette rien. Ici ou ailleurs, finalement, quelle différence? Paris vaut bien une bière...

lundi 24 mai 2010

Grande Belette (ou la fin d'une histoire allemande)

Au cinéma, il y a toujours un peu d'apparat, de théâtral, d'extra-ordinaire. Dans la vraie vie, non. Les pages se tournent n'importe quand, n'importe comment, sans préalable ni construction, juste parce qu'il n'y a plus assez de lignes.

Épilogue un peu minable au téléphone à CDG, sous forme de dialogue de sourds après quelques derniers e-mails sans âme. Bien sûr, rien ne me sera épargné: pour une fois, elle aurait pu me rappeler, mais non... elle préfère m'envoyer un SMS pour me demander de rappeler: son engagement habituel... Bien entendu, elle se demande pourquoi je peux bien appeler. C'est pourtant bien elle qui avait clôt une conversation épistolaire précédente par un "on devrait plutôt se téléphoner".

Pour quelqu'un qui a fait du théâtre, elle joue bien mal la comédie. Ou peut-être trop bien, finalement. Pour elle, tout se résume à ceci: il était clair depuis le début que nous étions beaucoup trop différents. Elle, elle s'énerve, fait feu de tous bois. Moi, je reste calme, trop silencieux parfois. Il était donc exclus qu'il se passe quelque chose entre nous, cela depuis notre première rencontre. Je lui dis que pourtant, en général, les petits roquets hargneux s'entendent bien avec les St-Bernard. Et que l'intérêt ne vient pas de la similitude, au contraire. Mais pas dans son monde, elle n'en démord pas.

Elle me dit qu'il n'y a rien de plus important que l'amitié, même pas l'amour. Parce que l'amitié dure plus longtemps, bla bla... Je lui réponds que l'amitié, c'est beaucoup plus que regarder dans Facebook la date de naissance de quelqu'un pour lui souhaiter son anniversaire. C'est aussi quelque chose qui s'entretient...

Ainsi, je suis un ami qui compte énormément pour elle. On n'en est pas à la première contradiction. Je lui dis que je suis surpris, étant donnée notre communication plutôt peu suivie, sauf peut-être ces dernières semaines, mais bon... Et que l'argument de notre différence basique et inconciliable (autant que subite) est étrange dans ce contexte. Elle prétend qu'elle ne s'attendait pas à cette réaction de ma part, tout était pourtant clair comme de l'eau de source d'Aying. Je lui dis qu'en fait, je ne la connais pas. Elle s'offusque, un peu...

Je ne lui parle pas (encore) de sa collection maladive d'"amis", de personnes si enrichissantes, pour la plupart des médiocres, manipulateurs qui trouvent surtout qu'elle a un beau cul. Je ne lui parle pas de sa superficialité navrante qu'elle érige de plus en plus en art de vivre.

Elle me dit que je suis trop étriqué dans ma façon de voir, trop "noir et blanc". Qu'il y a tant à apprendre l'un de l'autre, l'un sur l'autre, les uns sur les autres... Je lui dis qu'en fait de "noir et blanc", je n'ai pas eu de bonne expérience avec le gris, c'est tout. Mais que c'est bien la première fois que l'on me fait le reproche d'être "trop calme". Le reste, les détails, les nuances? Pardus dans la masse. Médiocre, définitivement médiocre...

Alors, le mariage de Marmotte Boulotte et le week-end à Paris? Le mariage, c'était uniquement pour faire plaisir à Marmotte, rien d'autre, c'était pourtant clair, non? Alors pourquoi autant d'e-mails de synchronisation de garde-robe?

Le week-end à Paris... Elle me dit qu'elle a hésité un moment. Donc contradiction avec la clarté annoncée de notre relation. J'en déduis que son ego avait besoin d'1m90 français à qui s'accrocher pour visiter la Tour Eiffel, puis jetable. C'était presque prévisible, non? Comme cela, elle pourra partager ses photos de Paris avec ses vrais amis.

L'embarquement du vol vers Budapest va commencer, je n'ai plus rien à lui dire. Alors je lui dis que je dois y aller. Elle me souhaite un bon week-end. Je lui souhaite une bonne vie. Clic. J'efface ses numéros et historique de l'iPhone. Voilà...

La fin fut minable, donc...

Du coup, il faut que je passe à autre chose, je ne sais pas encore trop quoi. Je crois que je vais bientôt retourner vers ma vieille meute, à Munich, la queue basse. En espérant qu'ils ne m'en voudront pas trop de les avoir trahis, un peu. Le reste, la vie parisienne et le futur du monde, je n'en sais rien. Fait chier...

mardi 18 mai 2010

Paris perdu

Grande Belette à Paris, un accomplissement en quelque sorte. Quelque chose qui se passe, enfin. Pas tant que ca, sûr. Suffisamment pour passer un bon week-end. Mais se confronter avec son passé, ce n'est pas sans risques. Réchauffer des souvenirs au soleil d'aujourd'hui, ce n'est pas sans risques. Mais il y a des choses que l'on ne peut pas abandonner, des choses que l'on ne peut pas refuser. Des choses que l'on continue à porter.

Je n'ai pas envie que Grande Belette rejoigne la catégorie de Cuculidée Malchanceuse. Il y a certes des différences, mais bon... Grande Belette, c'était un peu un Leitmotiv, un Saint Graal. Une quête, longue et périlleuse. Imprévisible. Je ne me suis pas donné tout ce mal pour laisser tomber facilement.

Mais voilà, elle est loin d'être facile, ah ca non. Incompréhensible parfois, c'est son coté allemand, je suppose. Remarque, moi non plus. Alors bon...

Elle est repartie, bien sûr. Elle n'a rien dit, bien sûr. Elle était difficile, bien sûr. Arrogante, comme toujours. Certaines choses ne changent jamais. Paris ne m'a pas autant aidé que je l'aurais espéré. Mais mon plus grand ennemi demeure moi-même.

La Blonde repartie, Paris m'ennuie, Paris m'exaspère. Paris est moche et vide. J'aurais pas dû. J'aurais dû.

Là, je dois bien avouer que je ne sais plus trop. Suricate jubile, Carcajou n'en pense pas moins et Renard me dit de persévérer. Même Marmotte Boulotte, en robe de mariée alors, me dit de ne pas laisser tomber, même si ce n'est pas facile, pas simple. C'est Marmotte Boulotte qui m'avait dit de me méfier, il y a un an et demi. Mais elle, elle est mariée, maintenant.

Et puis il y a des photos. Plein de photos. Encore des photos. Son sourire et ses yeux, une cinquantaine de fois. C'est trop. Et pas assez...

Mais dans le RER qui me ramenait de CDG, il n'y avait plus que ca:

dimanche 16 mai 2010

Trop de bruit

Elle est repartie, comme elle est venue, en coup de vent, énervée, les cheveux au vent. Magnifiquement arrogante, entêtée peut-être incomprise, insolemment égoïste, insupportable et belle. Il ne reste que le vide et le néant, quelques traces, des paquets vides de cigarettes allemandes dans ma poubelle, des photos. Une étreinte fugace à CDG, peut-être feinte. Et puis plus rien...

Je hais Paris.

mardi 11 mai 2010

Souvenirs du week-end

Samedi en Bavière au bord d'un lac. Cérémonie. Le mariage de Marmotte Boulotte, resplendissante. A mon bras, Grande Belette, magnifique. Un peu, pas longtemps, compliqué.

La nuit en Bavière, retour vers Munich. Elle dort dans le siège passager, alors je conduis doucement, je passe les vitesses discrètement. Il me faut bien10 minutes pour trouver une place de parking, mais ce n'est pas grave.

Dimanche à Munich. Pique-nique, mais trop crevé/mal au crâne. Elle est là, mais absente, aussi.

Dimanche soir à Munich. Nuage de cendres, pas de départ. Carcajou m'héberge. On rigole, un peu. Pas joyeux, le Coyote.

Lundi après-midi à Paris. En descendant de l'avion, le gris et la pluie m'assaillent. Et la crasse que traverse le RER B, tout en la transportant. Je hais Paris.

mercredi 5 mai 2010

Sèche-linge

Le soir à la laverie, lieu de croisements. Elles s'esclaffent devant le sèche-linge. Ils s'affairent devant les lave-linge. Ca fait du bruit, c'est anodin. Les machines ne sont pas particulièrement bruyantes, les humains si.
Dehors la nuit tombe lentement, discrètement sur les facades du XIVème. Une heure plus tard, le sac est à nouveau plein, le chemin du retour.
Plus très longtemps avant le week-end et J-7...