mercredi 31 mars 2010
Pause de Pâques
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Thèmes : Ma vie hongroise
dimanche 28 mars 2010
Gestionnaire
Bref, au lieu de devenir fou, je me reclus, je médite, je réfléchis à ne pas penser. Concentré, hein, bien concentré. Ma énième velléité d'installation d'un NAS se heurte une fois de plus à la réalité immobilière. A quoi bon un serveur dans le salon s'il suffit d'étendre le bras? Bref, là aussi, rien de bien passionnant.
Et puis j'ai réfléchi aux résultats du workshop et donc je lui ai écrit. Des choses claires, plutôt. Elle a mis du temps à répondre et puis voilà, elle a répondu, mais un peu à côté, toujours avec le sourire. L'absence de jours de congés et le prix des transports internationaux. Le "je voudrais bien mais..." poli et fashion. Apparemment, je n'ai pas encore fini.
Donc on continue comme avant, pas plus bancal, pas moins équilibré. On gère, on fuit...
Publié par Grand Coyote à 22:05 1 commentaire(s)
Thèmes : Ma vie française
dimanche 21 mars 2010
Souvenirs du printemps 2009
Voilà, il y a tout juste un an et alors que Cuculidée malchanceuse vivait ses derniers jours chez moi (mais ca, on ne le savait pas encore), j'écrivais ce qui suit à un endroit secret, à l'abri des intempéries. Un an plus tard et 900 km plus à l'ouest, je déterre les vieux trésors, mais non, ce ne sont que des souvenirs plus ou moins tristes d'une belle perte de temps. Ou pas?
Les développements actuels sont fascinants. Par leur variété, leur imprévisibilité, cet élément subtil de surprise qu'ils contiennent parfois et aussi ce parfum capiteux d'inéluctable.
L'inéluctable, c'est que tu t'en ailles. Aujourd'hui, cela fait une semaine que je t'ai expliqué la situation. Tu m'as semblé comprendre, mais encore une fois incapable de te décider. Sous le couvert plausible ou non de ne pas me faire de la peine (j'ai bien compris?), tu repousses l'échéance. Peut-être que tu as besoin de moi mais que tu ne veux pas le dire. Ce serait ridicule, puisque tu passes beaucoup de temps à donner à d'autres personnes cette impression que tu as besoin d'eux. J'ai compris ca récemment, cela n'enlève rien cependant à l'objectivité. Tous ces gens que tu te sens presque obligée d'impliquer dans tes problèmes, en particulier tes ex, bien que le terme soit si flottant et imprécis chez toi, de ce fait justement. Donner à ces gens l'impression qu'ils gèrent une partie de ta vie, même si ce n'est rien.
Pourquoi laisser tes cartons à travers Munich. Pourquoi chez F.? Pourquoi ce retour chez C.? Lui, la prochaine fois que je le vois, il n'a pas intérêt à se mettre en travers de mon chemin. Mais il n'y aura pas de prochaine fois. C'est peut-être mieux ainsi. J'ai déjà développé le thème dans un message précédent, que dire de plus? Te rappeler que tu es arrivée chez moi à cause d'un petit crétin égoïste, dans quel état... Moi, la bonne poire, l'ancien amoureux transi, je ne trouve rien de mieux à faire que de replonger dans Elle. Parce qu'au fond je suis un gentil, que les gens ne me sont pas égaux et que je crois pouvoir prétendre que je les comprends, parfois. Parce que cela me permet de ne pas penser à ma misère à moi? C'est un autre sujet. J'ai fait le bon samaritain, mais pour Elle, ce n'est pas suffisant. Il lui faut quoi? Le visage rassurant de la médiocrité poussé en style de vie, cette marginalité qui lui manque, Elle, petite bourgeoise au prénom composé, rejoue la belle et le clochard, la jeune fille de bonne famille et le garçon du ruisseau. Je le vois comme ca parce que je pousse à la caricature, certes, je joue avec joie de la férocité des mots, j'exagère, c'est mon style, ma manière, ma damnation, enfin, l'une d'entre elles (les damnations sont toujours féminines, chez moi).
Le petit crétin te propose d'utiliser sa cave. Ben voyons. C'est vrai: il l'offre de bon cœur. Et en plus de cela, l'argument définitif qui devrait faire pencher les balances de toutes les personnes sensées du monde (pas les réfractaires misanthropes comme moi): il ne l'utilise de toute manière pas. Ou comment je me rends compte que tu me refais le coup de l'aéroport de Stuttgart et moi je ne marche pas: je cours. Tu me faisais pitié ce matin alors que nous attendions à l'entrée de la station de métro chez toi. Pas parce que tu étais stressée ou choquée par le rendez-vous avec l'expert et ton propriétaire que nous venions d'avoir eu, non, mais parce que tu scrutais l'horizon avec détresse et insistance et que tu temporisais (deux cigarettes à se geler plus aller en chercher de nouvelles), dans l'espoir que ta buse navrante se profile, comme la dernière fois « par hasard ». C'était tellement gros que je n'ai rien dit.
Peut-être que je devrais te remercier pour tout ceci. J'ai appris beaucoup sur toi, ces derniers mois, peut-être même trop. J'ai par la même occasion et dans un soucis d'égalité superflu appris beaucoup sur moi-même, mais est-ce bien important? Je t'ai vue magnifique et fière, insupportable, déprimée, les phases de la vie de tous les jours, ton emportement salarié, ta détresse locataire. Belle, comme toujours et encore. Mais j'ai aussi vu ton attachement irraisonné et déraisonnable à des personnes qui n'en valent même pas le millième de la peine. Je t'ai vu sur les mails ou autres myspace de tes exs et tous ces marginaux ou drogués que tu tires dans ton microcosme, parce qu'ils sont « cools ». Tu me dis que je devrais faire preuve d'esprit d'ouverture, toi, tu pousses le mélange des genres à son paroxysme. Je ne te demande pas de changer. Ce n'est pas mon rôle et je t'accepte comme ca. Mais je vois que cela ne va nulle part. Certains m'ont dit « Elle n'est pas claire dans sa tête ». Je ne mettrai pas de jolis mots là-dessus, en fait cela me fait même chier d'en parler. Mais voilà, de nous tous qui ne tournons pas rond, chacun à sa manière, je crois que je vois ce qui ne va pas chez toi.
Combattre des moulins, c'est fatiguant. Combattre des moulins, c'est vain. Je n'ai même pas entamé l'attaque, déjà je sens la fatigue. Un signe, une alarme, qui me dit: « laisse tomber, ou tu y laisseras encore une fois plus que nécessaire ». Et cette femme que j'admire en cachette perd sa superbe, belle mais décevante. Je sais ce que je veux. Pose-toi la question: « Tout ce que j'ai fait pour toi, le ferais-tu pour moi? ». Et c'est bien là le problème. Je ne peux pas vivre avec quelqu'un sur qui je ne peux pas compter, qui ne m'apporte qu'au compte-gouttes des surprises agréables, néanmoins rares donc inattendues. Alors je laisse tomber, alors que je n'en ai pas envie? Ou je suis mon instinct, comme je te l'ai dit: plus rien entre nous, le néant, l'oubli.
Je n'ai pas besoin de toi en ce sens, je n'ai pas besoin de ton « aide ». Ce que je veux, c'est simplement ton amour. Et ca, ca ne se commande pas, ca ne se raisonne pas. Alors s'il n'est pas là, autant voir les choses froidement. Tu ne laisseras pas de morceaux de toi chez moi, je n'en ai pas besoin et je n'ai pas besoin que tu puisses venir les chercher plus tard. Radical, inamical? Non, il faut juste que je pense à moi. Et qu'il te soit clair que je ne suis pas l'un d'eux. Je ne juge plus en mieux ou en mal, je dis juste que ce sont des mondes trop différents pour qu'on les mélange. Et que toi, tu es trop séduisante pour que je te laisse encore t'approcher. Point.
Alors si tu pars, prends tes cartons jusqu'au dernier et ce matelas bourré dans ma cave. Si tu pars, efface ton odeur de la salle de bain, enlève ta marque, emplis les espaces que je t'avais réservés d'objets aléatoires, juste pour que je n'en remarque pas plus le vide. Si tu pars, fais ton destin, mais laisse-moi tranquille. Je n'ai pas à souffrir par ta faute, c'est pourtant ce qui se passe. Si tu pars, remets les choses à leur place, recouvre-les de la poussière d'avant et oublie-moi. Si tu pars, s'il te plaît sans te retourner, sans effusions ni remerciements, elles étaient si rares et eux si déplacés. Tu me disais, au grand canal: « mais on ne peut pas acheter les gens! ». Comme si par patience, écoute, conseil, comme si par mon aide et de petites attentions futiles, comme si simplement en faisant ce qu'une personne normale ferait, comme si par pure humanité et mon cœur qui n'est pas si froid, j'essayais de « t'acheter ». De calcul de ma part, dans toute cette histoire, il n'y en avait pas. Juste l'espoir que peut-être enfin « tu me verrais » (autrement). Je suis même resté particulièrement distant, parce que je sentais que tu le voulais, que tu ne l'envisageais pas autrement. Je n'aurais pas dû? C'est moi qui en tire et subis les conséquences: je ne regrette rien. Mais voilà, maintenant, cela prend fin, c'était inévitable.
Alors je te ressors ma vieille chanson, celle que j'ai toujours ressorti quand il s'agissait de toi (mais ca, tu ne le savais pas).
I don’t want excuses
I don’t want your smiles
I don’t want to feel like we’re apart a thousand miles
I don’t want your attitude
I don’t want your things
But I don’t want a phone that never rings
I want your love and I want it now
I want your love and I want it now
I don’t want your history
I don’t want that stuff
I want you to shut your mouth
That would be enough
I don’t care if you’ve been here before
You don’t understand
Tonight I feel above the law, I’m coming into land
I want your love and I want it now
I want your love and I want it now
My heart is that much harder now
That’s what I thought before today
My heart is that much harder now
I thought that it would stay that way, before today
Before today
But I don’t want a phone that never rings
I want your love and I want it now
I want your love and I want it now
I want your love
Des centaines de lignes, publiques ou cachées, ta trace dedans, directe et indirecte. Et la voix de Tracey qui me rappelle ma destinée. Au dernier moment, je te livrerai la clé de tous ces textes perdus sur un serveur lointain, par perfectionnisme, peut-être, par horreur du vide, peut-être, pour espérer tourner une page. Tu verras avec horreur que je suis passé par tous les registres, sans mesure car non censuré par la perspective d'un public. Et maintenant, la dernière lectrice, ce sera toi, comme il se doit. Si j'espère quelque chose en faisant ca? L'espoir n'est jamais mort, il s'endort juste un peu. Mais là, je n'attends plus rien, je veux juste laisser une image complète. Et puis, plus tard, j'en ferai vraiment un livre et un film, mais quelque chose de bien.
Pour ce soir, je n'ai plus rien à dire. Trop de regrets de choses que j'aurais pu faire, que j'aurais dû faire, que je ne listerai plus ici. Tout à l'heure au téléphone, petite égoïste arrogante, tu me dis que certes tu devrais t'occuper de ton déménagement (de chez moi) mais que tu vas plutôt t'occuper de ton appartement, c'est plus important. Cela clôt bien ce chapitre.
Un an plus tard, bien sûr, elle n'a jamais osé lire ces textes que je lui avais confiés. Comme prévu...
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Thèmes : Ma vie allemande
mercredi 17 mars 2010
Capsules caféinées...
J'ai fini le nefpreffo indien force 10. Très bon, en fait. Maintenant, je tourne à 3-4 cafés par jour. Je vais bien, si. Le tremblement nerveux de mon auriculaire gauche n'est pas dû au café ni au stress de la capitale. Pas dû au métro du matin ni aux mails de mon chef. Pas dû aux questions existentielles ni aux coliques décisionnelles. Non. Mais je n'ai plus que du brésilien force 5 et du colombien force 6. Je sens les premiers symptômes du sevrage. Je ne prends pas encore de café double, c'est plutôt bon signe...
Dans un prochain épisode, je vous entretiendrai des résultats du workshop, de mes décisions pas encore prises et de souvenirs d'il y a un an.
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Thèmes : Ma vie corporate, Ma vie française
mardi 16 mars 2010
Et le canal St-Martin
Dans la cour, le soleil dans un coin. Celui du café du matin, du café du midi, de la cigarette de l'après-midi. Le redoux, le printemps qui approchent, les cycles saisonniers et quotidiens.
Moi, pour changer, je prends le RER. Cela dure moins longtemps, je marche plus, c'est mieux pour ma ligne (la 4...).
En ces instants fugaces, Paris vaudrait presque la peine d'être vécue. Sans allemande, mais on fera avec, sans doute. Ou alors il y en a d'autres, ailleurs, je ne sais pas encore où. En attendant, je lis le livre conseillé par le Suricate, dans le métro. Et je bois moins. Depuis 2 jours. Ah non, tiens, maintenant que j'y pense, le pichet de Corbières à midi, qui en but un quart?
Dégel, dégel, mais cette question qui demeure: qu'est-ce que je fous ici? Pourquoi ici, d'ailleurs? "Pourquoi ici?" d'ailleurs...
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Thèmes : Ma vie française
dimanche 14 mars 2010
Week-end à Paris
Publié par Grand Coyote à 21:53 0 commentaire(s)
Thèmes : J'aime pas, Ma vie française
samedi 13 mars 2010
Semaine alcoolique
Le Suricate et le Renard me soutiennent mordicus "qu'on ne va pas ensemble". Je ne sais pas, je voudrais plus de détails, je n'y comprends rien, je suis affreusement et fatalement partial dans cette affaire, pas clair. Elle m'emmerde, mais est-ce bien suffisant? Elle réapparaît sporadiquement et je cours. Je discutais avec une collègue que bizarrement, les décisions professionnelles ne me faisaient pas peur, mais que dès qu'il s'agit de ma vie, voilà, c'est le boxon, je ne m'en sors pas. Ce soir, tard, je suis devant le clavier allemand, celui que je maîtrise mieux que le clavier français, je me dis que demain sera mieux. Mais non, ce sera la même zone, les mêmes interrogations, juste quelques heures plus tard, les mêmes cafards, au sens propre comme au sens figuré. Paris m'apporte beaucoup, mais m'a aussi pris énormément. La zone...
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Thèmes : J'aime pas, Ma vie française
mercredi 10 mars 2010
Education
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Thèmes : J'aime pas, Ma vie allemande
dimanche 7 mars 2010
Châtelet - Les Halles
Combien de temps fallait-il pour redescendre, combien de temps pour retomber dans les mêmes travers? Apparemment aussi peu et aussi longtemps qu'aujourd'hui. Exactement 6 mois après le début officiel de ma nouvelle vie parisienne, de mon nouveau boulot, de mes nouveaux espoirs et tout ce cirque. CDG me soûle autant que MUC, maintenant. Et BUD aussi, mais ca, c'est une autre histoire.
Donc me voici un dimanche soir dans le XIVème, devant mon clavier allemand à me demander une fois de plus ce que j'ai bien foutu ces derniers mois. Reprenons...
Je voulais changer d'air, Paris me pesait, le travail ingrat et le ciel terne. Du jour au lendemain s'offre une possibilité d'aller à Munich, visiter le client aux portes du week-end. Alors j'y vais, je m'y engouffre, je saute littéralement dans le premier avion. Je me dis que ce sera bien, puisque j'y verrai les meilleurs antidépresseurs...
En fait, non, mais c'est ma faute. Je suis allé voir Grande Belette, au mépris de l'interdiction avisée de Suricate Myope. Le hasard voulut aussi que mon week-end impromptu coïncida avec certaine chute de neige qui la dissuada de partir au ski avec ses collègues de bureau comme il est habituel à cette époque-là. Donc je la vis. Et c'était une très mauvais idée.
Parce que quoi qu'en dise le Suricate, elle est loin d'être conne. Parce que quoi qu'en dise le Renard, elle est loin d'être laide. Parce que tout combiné, je me retrouve avec elle devant un latte macchiato (spécialité locale?) et que le temps passe sur un nuage.
Après, dans la voiture venue m'attendre au coin de la rue, on m'engueule. Parce que je ne suis plus vraiment présent, déconnecté. Pour me dire que je n'aurais pas dû y aller et me réitérer les sermons précédents, constatations gratuites, pas parties d'un mauvais sentiment, mais voilà... "Règle cette situation!", qu'on me dit... Je lui dis quoi, à elle? Que je suis con n'avoir rien fait tout ce temps où elle était une collègue de travail, justement parce qu'elle était une collègue de travail... Et que je suis con d'être parti à 900km juste quand d'un coup je n'étais plus un collègue de travail. Et que je suis con de ne pas savoir ce que je veux vraiment, maintenant que tout est bien bancal.
Alors je décide de la revoir le lendemain. Pour clarifier. Tu parles! Il a suffit qu'elle ouvre la porte pour que j'oublie pourquoi j'étais venu. Et encore une fois, entre deux gares, entre deux avions, j'étais avec elle, à parler devant un latte macchiato en un lieu temporaire et en-dehors du temps.
J'ai fait des photos pour bien immortaliser mon échec réitéré. Et expliquer un jour à Petit Coyote qu'il n'y a qu'une seule Allemande qui m'ait vraiment tapé dans l'œil en 10 ans.
Encore un taxi, un avion, un RER. Paris, c'est sale et criard. Munich, c'est rectiligne et terne. Nulle part c'est chez moi. Elle, elle est là-bas. Mais est-ce que c'est elle, est-ce que c'est là-bas?
A force de vouloir faire le malin, me voici entre deux chaises, pas vraiment arrivé nulle part. Et ca ne s'améliore pas.
Publié par Grand Coyote à 22:37 2 commentaire(s)
Thèmes : J'aime pas, Ma vie allemande, Ma vie française