mardi 27 novembre 2007

Paracétamol effervescent

C'était clair, dans le train de nuit, je me suis enrhumé. Comme si ça ne m'arrivait pas à tous les coups. Je le garde sous contrôle (le rhume) en l'assommant à coups de paracétamol, régulièrement. Avant, en France, c'était bien. Un bon coup de paracétamol effervescent, tout allait mieux. Ici, c'est pas pareil. Le paracétamol est de base en boites non effervescentes (les pastilles), rondes et dures, non solubles. Frustrant. Il faut commander la version effervescente séparément, à la pharmacie. Plusieurs fois j'ai essayé, plusieurs fois ils n'en avaient pas et la pharmacienne de me faire son oeil langoureux pour que je prenne la version normale. Alors je fus faible, et puis non, finalement, il y a quelques mois, je lui ai dit que j'irais en chercher ailleurs si elle n'en avait pas, ce que je fis.

Dans la pharmacie du bas, remplie de top-models, enfin, n'exagérons rien, de jeunes filles sympathiques, j'ai commandé du paracétamol effervescent. Dosage 500 (la réalité chimique de ce paramètre m'échappe, moi qui n'ai jamais aimé la chimie, sauf peut-être les travaux pratiques, et encore). Elle m'en donne, avec un sourire qui m'aurait presque fait acheter un quintal de boites supplémentaires. La boite n'a pas la couleur française, mais l'emballage me semble honnête. Et puis je teste. Déception. En plus de ne pas avoir le goût authentique du paracétamol de mon enfance, il met un temps infini à se dissoudre, effervescent ou pas. C'est mieux que pilonner la version compacte standard, certes, mais pas loin d'être aussi frustrant. Trois minutes, cinq minutes, je ne compte plus le temps. Je suis polyvalent, je fais plusieurs choses en même temps, en espérant que je ne verrai pas le temps passer, occupé. Non, ce stupide disque plat blanchâtre fait de la résistance. Secrètement, je le hais. Enfin, éventuellement (comme diraient nos amis anglophones), demeure le verre de départ, l'eau originelle agrémentée de quelques bulles et une discrète bruine sur les rebords dudit verre et alentours.

La dégustation est frustrante. Le goût, aseptisé, trop doux. L'impression de boire de la vitamine C diluée, pourtant sur le tube, point de trace. Bref, décevant. Du coup, sans placebo surchargé, le rhume dure plus longtemps. Merci, hein, vraiment, merci. Enfin bon, au moins, pour une fois, ils ne m'ont pas proposé un substitut à base de plantes. Dans ce cas, je préférerais aller me les chercher moi-même, mes orties fraîches.

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