18h30. Heure fatidique en cette fin d'année. Le peuple se presse dans les lieux de consommation, enrôlé dans une croisade. Pas pour libérer la terre sainte, non, pour vider les stocks de marchandises diverses à l'occasion des fêtes de fin d'année. Ces marchandises seront offertes à d'autres personnes. Moi, je cherchais quelque chose pour le Petit. Alors je vais au magasin de jouets à Karlsplatz et je scanne, un par un, tous les rayons, à la recherche de l'illumination.

La caisse que je choisis, par la magie de Murphy, n'est pas la bonne. La suivante non plus. J'explique. Première caisse, je me place dans la queue. Après un instant, la caissière beugle à mon adresse que c'est fini et qu'elle ferme: "Schluß!". La populace putride alentours de se gausser de ce mot d'esprit. Comme je ne suis pas d'humeur à comprendre les mots d'esprit bavarois ou étrangers ou semblables. et que je n'ai pas l'air aimable, même avec mon pont Duplo sous le bras, elle m'explique qu'elle va fermer et que ce serait gentil de ma part si j'acceptais de ma placer dans une autre file d'attente à une autre caisse, non, vraiment. Bon. Deuxième caisse. File d'attente plus longue. Bon. Caissière blonde replète. Pas rapide. Passe une bonne minute à réparer le crayon pour signer les tickets, alors que la file s'allonge. Puis décide qu'elle échange avec celle qui vient de fermer la caisse précédente. Elles se passent les commandes. L'autre est plus rapide, bon.

Soudain la caissière replète blonde surgit du néant (ou des toilettes) et veut reprendre sa place. Allez, c'est bien, merci Gudrun, à demain. Le dernier gars devant moi a juste une petite boîte. Vite expédiée. C'est à moi. Non?! A moi?! Le pistolet-laser éructe un bip satisfait à l'approche du pont Duplo. Et puis scrz scrz scrz. Ah, c'est pas bon signe. La caissière blonde replète s'énerve. "Putain merde Gudrun kestumafoutu?!", kadit. Gudrun s'en fout, elle a pris sa caisse et sa trousse de maquillage et s'éloigne. La caissière blonde replète se rend alors compte que le bruit vient du rouleau de l'imprimante de la caisse (ce que je lui aurais dit plus tôt si j'avais droit de cité). Scrz scrz scrz. Bah oui, bourrage papier. On s'énerve pas, on ouvre, on enlève, on retire, on remet, on referme, on imprime à nouveau. Ce qu'elle fit. Avec un délai. Au passage, elle manque de faire tomber mon pont sur la petite vieille qui me suivait, je le rattrape de justesse au bord de la table. Et puis elle me fait signer mon ticket, à l'allemande, c'est-à-dire en tenant le ticket mais en ayant l'air de regarder ailleurs, derrière, loin. Elle met mon pont dans un sac plastique. Salut. Je suis libre, libre, liiiiiiiiiiiiibre!!! Ça m'a pris un bon quart d'heure de caisse, cette histoire. Mais j'ai mon pont, enfin, le pont du Petit. Joie.
1 commentaire:
Pour vérifier les longueurs de pont, la prochaine fois, tu demandes à essayer... Et tu nous appelles avant, on viendra t'aider à construire un méga-cicuit au milieu du magasin!
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