
Je suis content de ne rien avoir fait de mon week-end, c'est une jubilation intime. C'est vrai, les prochains week-ends ne m'appartiendront pas. Pas plus mal, d'ailleurs. En plus, il fait froid, dehors. Pas envie, quoi. Au bureau, il me faudra exposer un week-end virtuel et familial, empli de joie et de petites choses belles (en vrai, plutôt bordeaux, bière et DVDs). J'y arrive étonnamment bien, encore, c'est fou. Quel acteur!
Et puis pangolin transparent m'attrape en me demandant si on ne voudrait pas s'entretenir 30 secondes, là-bas, au fond, loin des regards et des oreilles. Ben voyons. Il va me parler d'un truc dont il sait que ça ne va pas me plaire. Alors il se prépare, il sait que cela pourrait devenir désagréable. Je sais qu'il sait que le sujet est à tendances polémiques. Il sait que je sais qu'il est sur un terrain glissant. Je sais qu'il sait que je sais et honnêtement, pour être tout-à-fait transparent, je crois qu'il sait que je sais qu'il sait que je sais, non, j'en suis sûr. Bref, il est mal à l'aise et moi j'ai les oreilles qui se rabattent quand je sens le coup fourré.
La semaine dernière, il a déjà essayé de me motiver pour une tâche de coordination hautement qualifiée dans une exploitation agricole du nord. Oui, Wolfsburg. Drôlement bien, Wolfsburg. En plus, pas du tout un trou perdu, surtout pour un coyote qui vit à Munich. Meuh non, c'est pas loin, on te paye tous les frais, hein. Et puis ce serait du temporaire... J'en connais des qui sont dans le temporaire depuis un an. D'où ce sentiment que je n'aurais pas dû lui expliquer, au pangolin, à propos de moi, du Petit coyote et de sa mère. Je lui explique, gentiment, sans m'énerver, constructif et à l'écoute comme on me l'a appris et conseillé, qu'il ferait mieux d'aller téter le tuyau à gaz dans la cuisine, le résultat serait plus efficace.

Je suis constructif. Je ne laisse planer aucun doute quant à ma motivation professionnelle. Et puis il faut être flexible, hein. Importante, la flexibilité. Je me demande si je ne vais pas changer de domaine. L'agriculture me pèse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire