Ah, Noël à Munich!... Cette odeur rafraîchissante de vinasse chaude et épicée aux coins de rue. Et on se coltine des saucisses chaudes avec des frites et des Lebkuchen (pains d'épices?), fendant la populace légèrement alcoolisée pour atteindre les comptoirs surpeuplés des chalets des marchés de Noël.
L'autre soir, atteint de socialite aigue, je me laisse emporter vers Tollwood. Tollwood, c'est un festival local, deux fois par an ou à peu près. On rentabilise le champ de l'Oktoberfest ainsi, même si ça prend beaucoup moins de place. Festival, ben euh... ouais, ils chantent, des fois. Sinon, c'est un alignement extérieur de chalets identiques à ceux susdits, qui offrent alternativement les mets et boissons susdites, avec cependant une étiquette "Bio" proéminente. Entre eux des collections de bonnets péruviens tricotés-main, des choses en bois indéfinissables, des bougies roulées main et des collections d'encens et autres herbes aromatiques, parfois même (mauvaise langue) répréhensibles.
Dans les halles, la même chose, mais en plus chaud. Au-dehors, effectivement, le froid, la gadoue, les graviers et les relents subtils du passé (deux mois auparavant, des hordes de plus ou moins humains y avaient restitué leur bière, d'une manière ou d'une autre). Dans les halles, le même ramassis de cochonneries hippies que l'on ne saurait offrir qu'à son pire ennemi ou à la famille éloignée, et encore. Ou alors sur eBay à des personnes, très très loin. Et puis des produits locaux. Des vins de machins divers. Imbuvables. Des savons aux parfums divers (crotte de chèvre, lavande, bière), aux formes diverses (rond, pas rond, avec des angles), aux tailles diverses (voyage, famille, collectivité locale). Je force le trait. Pas trop. Bref, pas mon truc. Mais il y a beaucoup de belettes, si.
Après avoir évité le piège de la musique des andes (donc à base de flûte de pan des roseaux du Titicaca), on se retrouve à boire un truc bio, chaud et alcoolisé. Non, ce n'est pas contradictoire. Nous goûtâmes donc un inoubliable punch au sureau bio. Youpi. J'en fais encore des loopings de joie, rien que d'y penser. Heureusement, il me restait un bon rouge espagnol à la maison. Socialement, c'est insignifiant. Ai-je évoqué qu'il y a beaucoup de belettes? Il y aurait peut-être un potentiel à creuser...
A propos de belettes, j'ai découvert hier, en compagnie de mon ami renard crispant, un nouveau point d'eau fort intéressant de ce point de vue. "Pasta & basta", ça s'appelle. Ah ben oui, tiens, effectivement. On mange des pâtes ou des pizzas, à un prix défiant toute concurrence. Et puis à propos de belettes, encore, si je reprends belette stylée à observer mon derrière comme ce matin, je vais me plaindre au chef, moi. C'est vrai, quoi, je ne suis pas un objet...
1 commentaire:
Le roi n'est pas un sujet.
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