mardi 15 janvier 2008

A la limite

Lundi soir: cha-cha-cha. Le prof commence en disant que le cha-cha-cha a de nombreux points communs avec la rumba. Bon. Donc on refait un peu de rumba. Et puis cha-cha-cha. Au regard de la population du cours, sans cesse augmentant, je me dis que me trimbaler Z, c'était vraiment pas de chance. Mais les autres sont tous en couples.

Il y a A, B, C. Deux de la semaine dernière. Et deux nouveaux couples. Des brunes, type hispanique (enfin, pas trop). Et puis Z, qui m'énerve. En particulier aujourd'hui. Elle fait chier. Elle traîne, elle perd le rythme, regarde ses pieds tout le temps, regarde les autres pour se repérer, alors que nous sommes décalés dans les figures après redémarrage, vire vers la droite, systématiquement. Bref: l'enfer. J'apprécie tout particulièrement la rotation traditionnelle des partenaires. Les deux nouvelles sont bien.

Z s'énerve, perd le rythme encore une fois. On recommence. Je lui explique qu'elle doit tourner plus vite. Je lui explique que nous ne devons pas tourner maintenant, mais dans deux mesures, que les autres tournent déjà, mais nous non, parce que nous avons recommencé et avons donc deux mesures de décalage, ce qui n'est pas grave, tant que nous sommes en rythme. Alors elle bougonne: "Menez, si vous y tenez". Ben je fais que ça depuis le début du cours. C'est pas ma faute si tu atteins tes limites. Mais je souris, calme: tout va bien.

La première de type hispanique est vraiment de type hispanique. Etonnant, non? Je ne comprends pas son prénom (Christina?). Dommage. La deuxième de type hispanique s'appelle Ulrike, ce qui en déconcerterait plus d'un s'il n'avait mon bagage germanique. Et elle s'étonne que tout d'un coup, hop, on se m
ette à tourner. Bah oui. Elle rigole, c'est détendu, c'est sympa. Les deux autres restantes regardent toujours avec anxiété leur mari danser avec une autre, la tête sur le côté, pas concentrées.

Bref. Je rate un échange de partenaire parce que je dois expliquer à Z, encore une fois, comment elle rentre dans le rythme. Ça me frustre. Quand c'est fini, je disparais en coup de vent. Pas que ça à foutre.

Je retrouve la rue telle que je l'aime, me dirige vers le carrefour où j'atteindrai le métro. Aujourd'hui, non. Des clignotements bleus insistants et un homme en vert imposant m'arrêtent. "On ne passe pas". Ben voyons. "Et pour quelle raison s'il-vous-plaît?". "On a trouvé une bombe, tout le quartier est bouclé". Un truc de la dernière guerre mondiale au fond d'un chantier. Grmbl. Je retourne à la gare. Le métro ne circule pas sur cette ligne. Alors je prends le S-Bahn, détour nécessaire. Je regarde dans les nouvelles plus tard: 250kg, tout le quartier évacué. Je suis content qu'ils ne fassent pas de trous par chez moi.

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