samedi 5 janvier 2008

Fait chier

04/01/08 16:45, Budapest Ferihegy Airport, Hungary

Je viens de rendre le Petit à sa mère, j’ai encore une heure et demie à attendre ici, mon portable n’arrive pas à se connecter au WLAN de l’aéroport de Budapest et Air France de merde a oublié mes bagages quelque part, bande de larves incompétentes, putrides et cependant narquoises.

Le pire, c’est que l’on devrait toujours écouter ses pressentiments. Je le savais. Rien que la manière insistante dont l’hôtesse à l’enregistrement des bagages à Nantes demandait si nos bagages étaient bien étiquetés et moi qui dit oui. Après, la zone : on est au fond de l’avion avec 3/4h de transit à Roissy et changement de terminal, dont repassage par la case contrôle. Je négocie bien, le chef de cabine nous fait passer à l’avant avant l’atterrissage. On court. On y arrive. A temps. Donc on est contents de s’asseoir, paisibles et sereins.

Sereins mon cul! Les boulets à l’arrivée à Budapest font bien sortir les bagages des pétasses gloussantes de l’équipe de France junior d’escrime je-ne-sais-quoi en priorité, avec des autocollants et tout. Nous, non. Rien. Pas de gros sac noir, pas de petit sac rouge. Josiane Bidet (équivalente hongroise), dépositaire du guichet des bagages-pas-arrivés-qu’on-sait-pas-trop-où-qu’y-sont-mais-avec-le-sourire nous demande juste de décrire les bagages. Le bagage du Petit, c’est facile, c’est une petite valise rouge Samsonite en forme de coccinelle. Elle me demande avec insistance : « Quelle forme? », référant à la table sous mes yeux, où on ne s’y retrouve pas. Je dis un chiffre, pas trop au hasard, mais presque. « Quelle couleur? ». « Ben, une coccinelle, quoi… ». « Oui, mais quelle couleur? ». Argn, pas m’énerver… « Rouge à pois noirs… ». Et puis il faut que je lui explique que moi, je reste pas ici, dans ce pays de sauvage, ni ne retourne dans celui d’où je viens, je pars dans un autre pays de sauvages : l’Allemagne. Et là-bas, la coccinelle est malvenue, puisqu’elle appartient au Petit qui habite chez sa mère, à Budapest, c’est-à-dire ici!

Deux papiers plus tard, elle a compris. La mère du Petit m’engueule, parce qu’ici, il fait -6°C et que j’ai mis le bonnet du Petit dans la coccinelle manquante. Mais comme elle est contente de récupérer le fruit de ses entrailles (et des miennes), ça passe… Et 10 kilos de cadeaux de Noël qui se baladent dans la pampa, les nouveaux Duplo du petit, les chocolats, les caramels et mes nouvelles bandes dessinées. Grmbl. Et mon rasoir électrique qui déchire la gueule et d’autres saloperies dont je me contrefoutrais si ce n’était pour le principe. Et la petite coccinelle fragile et gracile de mon Petit coyote à moi, qui contient un bonnet, des gants et d’autres choses moins graves dont on se rirait si c’était l’été, mais non.

Ai-je déjà évoqué le fait que je sois très mécontent de cet état de fait?

2 commentaires:

Unknown a dit…

Hello Nico,

Devant tant de mésaventures, j'ose à peine évoquer qu'une nouvelle année commence...

Tous mes meilleurs voeux pour toi et ton petit coyote, que 2008 vous apporte bonheur, succès dans vos chasses et, qui sait, des belettes?

Bisoux

Marie Anne

achzeb a dit…

Faut voir le cote positif, ca ne peut que devenir pire, genre trouver une belette par exemple